VIDÉO. Plus de père, plus de maison, plus d’école… dans les ruines de Gaza, Ibrahim « veut juste que la guerre s’arrête »

VIDÉO. Plus de père, plus de maison, plus d’école… dans les ruines de Gaza, Ibrahim « veut juste que la guerre s’arrête »
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Publié le 18/04/2024 18h05

Durée de la vidéo : 3 minutes

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Plus de père, plus de maison, plus d’école… dans les ruines de Gaza, Ibrahim « veut juste que la guerre s’arrête »
Plus de père, plus de maison, plus d’école… dans les ruines de Gaza, Ibrahim « veut juste que la guerre s’arrête »
(SUJET SPÉCIAL / FRANCE 2)

Pour raconter de l’intérieur les ravages de la guerre à Gaza, certains des derniers journalistes encore présents sur place ont transmis leurs images à « l’Envoyé spécial ». Tout le monde est extrêmement inquiet pour les enfants dont la situation est catastrophique. Le photographe Hatem Hani Rawagh a été particulièrement touché par l’histoire d’Ibrahim, racontée dans cet extrait.

« C’est d’ici qu’ils ont emmené mon père et mon frère Misbah. Et ma sœur a été projetée plus loin par l’explosion. C’était le 9 mars 2024, à l’heure du dîner. Au milieu des ruines de son ancienne maison, Ibrahim ne se souvient que d’une boule de feu. Le visage du petit garçon a été brûlé par l’explosion. Son père, Abdallah, n’a pas survécu. Selon sa famille, il n’avait aucun lien avec le Hamas. Malade, il vivait de petits boulots.

Si Misbah, le petit frère d’Ibrahim, est miraculeusement indemne, leur sœur Boussaïna a reçu des éclats d’obus dans le dos. Traumatisée par la guerre, elle souffrait déjà de problèmes de comportement. Maintenant, elle se met souvent à crier sans raison : « Elle appelle son père en criant, et elle le croit toujours sous les bombardements. » explique sa mère, qui tente de récupérer quelques vêtements dans les ruines.

Ibrahim a repéré des jouets sous les décombres, mais impossible de les atteindre. Ses livres étaient là aussi, ils sont détruits comme tout le reste. “Actuellement, il n’y a ni école, ni maison. Je ne sais plus ni lire ni écrire, regrette le jeune garçon. Les enfants deviennent agressifs, ils se battent entre eux au milieu des ruines. Ibrahim n’a qu’un seul souhait : “Que la guerre s’arrête”, pour amener sa famille dans la nouvelle maison qu’il veut construire. Leur bâtiment fait partie des 89 000 bâtiments détruits ou endommagés par les bombardements israéliens entre octobre 2023 et mars 2024. Selon l’ONU, 60 % des écoles et hôpitaux de la bande de Gaza ont été touchés par les bombardements israéliens.

Depuis Gaza où aucun journaliste étranger ne peut entrer, c’est Hatem Hani Rawagh, un photographe du média associatif Press House – Palestine qui a transmis ces images à « l’Envoyé spécial ». L’histoire d’Ibrahim l’a particulièrement touché. Comme tous les rares reporters ou humanitaires encore présents sur place, il souhaite alerter sur la situation catastrophique des enfants. L’ONU estime que quatre mois de guerre à Gaza ont fait plus de morts que toutes les guerres mondiales en quatre ans.

Extrait de « Les enfants dans l’enfer de Gaza », un reportage diffusé dans « Envoyé spécial » le 18 avril 2024.

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