PFAS : publication d’une première vague d’analyses dans la région AURA

PFAS : publication d’une première vague d’analyses dans la région AURA
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Les premiers résultats de la campagne de surveillance des rejets aqueux de PFAS ont permis de détecter une pollution sur une cinquantaine de sites industriels en Auvergne-Rhône-Alpes, selon des bilans publiés jeudi par les autorités environnementales.

Ces premiers contrôles portent sur 135 des 600 sites ciblés dans la région dans le cadre d’un plan d’action national lancé en 2023.

« A ce stade, pour près de 40 % de ces premiers sites ciblés, des PFAS ont été détectés dans des rejets dans l’eau, dans des quantités pourtant hétérogènes et bien inférieures aux rejets réglementés et en cours de réduction pour la plateforme Arkema de Pierre-Bénite. », note la préfecture de région dans un communiqué.

Des résultats « sans surprise » pour les services de la Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement (Dreal), qui n’ont pas constaté de situation d’alerte comparable à celle de Pierre-Bénite. Cette « photographie de surveillance intermédiaire » sera achevée avant la fin de l’année.

Au niveau national, près de 5 000 sites (exploitants d’installations classées pour la protection de l’environnement, ou ICPE, relevant du régime d’autorisation) sont visés car ils sont « potentiellement les plus concernés » par les rejets de PFAS. , notamment dans les domaines de la chimie, de la fabrication textile, du traitement des déchets ou encore de la papeterie.

Vingt substances doivent être analysées.

En Auvergne-Rhône-Alpes, région pilote pour la surveillance des PFAS, le site de la pharmacie Arkema à Oullins-Pierre-Bénite (Rhône), dans la « vallée de la chimie » au sud de Lyon, se distingue avec de bons niveaux. supérieur aux autres sites.

Le constructeur, et son voisin Daikin, qui produisent des polymères fluorés et manipulent à ce titre des PFAS, sont sous surveillance depuis une série d’enquêtes journalistiques qui, en 2022, ont révélé l’ampleur de la contamination aux polluants éternels dans la région.

En 2022, la préfecture a ordonné à Arkema de cesser d’utiliser les PFAS d’ici fin 2024, avec un calendrier de réduction progressive de ses rejets dans les eaux. Le constructeur a depuis installé une station de filtration qui a permis de réduire significativement ces émissions, plus tôt que prévu.

A l’issue des analyses, pour les établissements concentrant les « flux » de PFAS, des actions seront prises au cas par cas, précisent les services de la Dreal : renforcement de la surveillance, identification de l’origine des PFAS retrouvés, réduction ou mesures de réduction. effacement…

Il n’existe, pour la plupart, aucune norme réglementaire relative aux rejets industriels des PFAS, une famille qui comprend des milliers de molécules présentes dans de nombreux objets du quotidien (vêtements imperméables, cosmétiques, emballages, etc.). En cas d’exposition sur une longue période, ces polluants dits éternels peuvent avoir des effets sur la fertilité et le développement du fœtus, augmenter le risque d’obésité ou favoriser certains cancers (prostate, rein et testicules), selon des études scientifiques. .

 
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