L’éternel Real Madrid a fait tomber le tenant du titre Manchester City aux tirs au but en quart de finale retour (1-1, 4-3 tab), mercredi à l’Etihad, où les Anglais n’avaient plus perdu depuis 2018 en Ligue des champions.
La « Maison Blanche » et ses quatorze titres sont entrés dans le dernier carré de leur compétition favorite, où ils affronteront un autre géant du continent, le Bayern Munich.
Il a dû résister à d’innombrables vagues bleu ciel dans un match passé en défense, notamment après l’ouverture du score rapide signée Rodrygo (12e).
Sa défense a craqué devant Kevin De Bruyne (76e), mais ses nerfs sont restés solides jusqu’au bout, soit jusqu’à la fatidique séance de tirs au but.
Ses tireurs ont tous fait le travail sauf le premier, Luka Modric, et son gardien Andriy Lunin a enfilé sa cape de super-héros en stoppant les tentatives de Bernardo Silva et Mateo Kovacic.
Les supporters de Manchester City ont tenté de réconforter leurs champions, sortis malgré une domination quasiment unilatérale mercredi, par des applaudissements et quelques chants, mais l’aventure s’arrête là.
Le Real Madrid a souffert, n’a pas montré grand-chose, mais a remporté une victoire qu’aucune équipe n’avait réussi à remporter sur la scène européenne à l’Etihad depuis l’Olympique Lyonnais en septembre 2018.
Il le doit en grande partie à son gardien ukrainien, remplaçant l’habituel titulaire Thibaut Courtois (blessé), sollicité de bout en bout et impeccable lorsque son équipe avait le plus besoin de lui.
La « belle » entre le « vieux » Real, quatorze titres en C1, et le City « moderne », sacré pour la première fois l’an dernier, a donc tourné à l’avantage des hommes de Carlo Ancelotti.
Haaland toujours bloqué
Le spectacle n’a pas atteint le sommet des deux saisons précédentes, où chaque équipe remportait à tour de rôle les demi-finales, ni celui du quart de finale aller (3-3), la semaine dernière à Madrid.
Mais les Espagnols s’en fichent, eux qui ont vécu un véritable calvaire dans le nord de l’Angleterre il y a un an, avec un cinglant 4-0 comme terminus européen.
L’ouverture du score précoce a largement conditionné la suite du match avec, pour résumer, des Mancuniens à l’attaque face à des Madrilènes à l’affût du moindre contre.
Erling Haaland s’est encore une fois heurté au mur de la « Maison Blanche », avec notamment une barre transversale (19e) pour repousser ses espoirs.
De Bruyne s’essayait sur corner direct, à deux reprises (15e, 45e), sans réussite, ou sur une frappe lointaine qui obligeait Lunin à repousser le cuir en corner (27e).
Le gardien a gardé un oeil vigilant et, lorsqu’il s’est fait dépasser, sa défense est venue lui prêter main forte. Le capitaine Nacho, mis sous pression par Haaland, s’est détaché pour repousser un ballon dangereux.
Le Real Madrid, acculé dans son camp, a réussi à contenir toutes les étincelles, avec discipline et sans panique, jusqu’à l’entrée de Jérémy Doku à la place de Jack Grealish.
Les dribbles et les accélérations de l’ailier gauche belge ont enflammé le décor, et sur l’un d’entre eux, l’ancien Rennais a centré fort dans la surface, un défenseur a repoussé tant bien que mal mais De Bruyne a surgi (76ᵉ, 1-1).
Le Real a contenu les dernières étincelles et a remporté la dernière séance, en tant que champion.
