Florence Biard / Crédits photos : Fiora Garenzi / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP
09h32, 18 avril 2024
Un jeune homme de 22 ans a été battu à mort dans la nuit de lundi à mardi dans la commune de Grande-Synthe dans le Nord. L’information judiciaire a été requalifiée en assassinat en bande organisée. Dans cette commune de la métropole dunkerquoise, les habitants sont encore sous le choc.
Vrai ou faux rendez-vous amoureux transformé en embuscade ? Après l’agression mortelle d’un jeune homme à Grande-Synthe dans le Nord mardi, une enquête a été ouverte pour assassinat en bande organisée. Deux mineurs âgés de 14 et 15 ans ont été placés en garde à vue. Selon les premiers éléments de l’enquête, les faits auraient pu être commis “par au moins trois individus”, indique le parquet.
Philippe, 22 ans, a été frappé et retrouvé inconscient sur un parking derrière un supermarché dans la nuit de lundi à mardi. Allongé au sol, avec des fractures et des blessures au visage, il a été transporté à l’hôpital où il est décédé des suites de ses blessures.
“C’est de la barbarie”
Dans cette commune de la métropole dunkerquoise, les habitants sont encore sous le choc. Des petites maisons, mêmes formes, mêmes couleurs et devant le petit jardin du numéro 59, les amis de Philippe sont rassemblés. Entre émotion, larmes et colère, Kelvyn, frère de la victime, s’exprime au micro d’Europe 1. Il dit attendre beaucoup du travail des enquêteurs. « Nous avons confiance en eux, la justice doit suivre. Il faut prononcer des peines très lourdes car c’est de la barbarie ! On retiendra que mon frère était une personne souriante, sympathique, gentille. Tout le monde garde une bonne image de lui et c’est le plus important”, glisse-t-il.
“Cette fin est vraiment tragique”
Philippe a été agressé à 200 mètres de son domicile, sur un parking où des fleurs blanches étaient déposées et formaient depuis mercredi un petit mausolée. “C’était une très bonne personne, vraiment, je ne comprends pas ce qui aurait pu lui arriver, parce que c’était quelqu’un qui travaillait, qui n’était pas là à traîner avec des jeunes, à parler avec des gens qui n’auraient pas dû être là. Je me dis que cette fin est vraiment tragique. Cela lui est tombé dessus comme cela aurait pu tomber sur quelqu’un d’autre», témoigne Fatima, une ancienne collègue.
Une marche blanche organisée ce vendredi
En hommage à la victime, une marche blanche est organisée ce vendredi matin à Grande-Synthe. Le maire de Grande-Synthe, Martial Beyaert, a dénoncé une exploitation politique et « les dérives fascistes sur les réseaux sociaux ». Il a également partagé le lien vers une marmite ouverte par des proches du jeune homme afin que ce dernier « puisse être enterré dignement ».
