L’objectif de la mission de la NASA : rapporter des échantillons collectés sur Mars par le rover Perseverance afin qu’ils puissent être étudiés sur Terre.
Explorer les confins de Mars, à quel prix ?
L’objectif est de ramener sur Terre des échantillons provenant de Mars et collectés par le rover Mars Perseverance pour pouvoir les analyser en laboratoire. L’objectif de la mission reste le même que celui qui motive l’Homme à explorer les confins de l’espace, celui de déterminer si la planète rouge a déjà abrité de la vie.
Idéalement le lancement est prévu pour 2027, puis l’atterrissage en 2028 sur le cratère Jezero, pour pouvoir revenir sur Terre chargé de précieux échantillons en 2033. D’après la fiche de description de mission, deux hélicoptères de type Ingenuity”fournirait une capacité secondaire pour récupérer des échantillons de la surface de Mars ».
Trop cher, trop loin et un dérapage budgétaire trop peu maîtrisé
Cependant, malgré un plan d’attaque parfaitement planifié, et la crédibilité de la mission portée par les deux principales agences spatiales (l’ESA participe également à la mission, et a assuré son soutien mardi 16 avril), la NASA a besoin d’argent pour que son projet puisse continuer à être viable. Un véritable SOS que l’administrateur de l’agence spatiale américaine Bill Nelson a expliqué lors d’un rapport rédigé le 15 avril.
Il a notamment expliqué qu’outre les ambitions de datation revues à la baisse, un dérapage budgétaire avait également été important. « La conclusion est un budget de 11 milliards de dollars, beaucoup trop cher, et un retour des échantillons en 2040, beaucoup trop lointain.» alors que les estimations de base tablaient sur un budget de 3 milliards de dollars et un retour en 2033.
La NASA se tourne vers l’industrie
Il faut dire que le plan de base était certes organisé, mais très ambitieux, car toutes les étapes évoquées et prévues sont non seulement critiques, mais aussi inédites. Et parce que les sénateurs américains ne semblent pas prêts à coopérer, c’est vers les industriels que Bill Nelson se tourne pour trouver des solutions, comme «revenir à des architectures plus traditionnelles, éprouvées, qui ne nécessitent pas de saut technologique majeur», a expliqué Nicola J. Fox, directrice du SMD, selon un article des Echos.
Les ambitions du projet lui-même sont revues à la baisse et tous les échantillons collectés par le Rover ne seront pas ramenés. Toutefois, pour garantir une grande variété d’échantillons, il faudra collecter les tubes collectés par Perseverance et déposés à différents endroits de la planète rouge.
L’appel à projets est lancé, les candidats ont jusqu’au 17 mai pour présenter leur projet, puis 90 jours pour le réaliser, avec un financement de la NASA.
Source : Les échos
