« La France doit repenser sa politique énergétique »

« La France doit repenser sa politique énergétique »
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Alors que les prix de l’essence en France ont récemment atteint des sommets inquiétants, avec des hausses notables et continues depuis le début de l’année, sur fond de tensions géopolitiques, rouler au quotidien risque de devenir un luxe que beaucoup ne pourront plus s’offrir. permettre. Ce phénomène, loin d’être anodin, reflète de profonds dysfonctionnements et des décisions politiques qui appellent une révision urgente et rigoureuse.

Ce n’est pas nouveau, et les crises récurrentes du carburant (l’augmentation des taxes sur les carburants au moment des Gilets jaunes, la crise du pouvoir d’achat en 2022 qui a nécessité la mise en place de boucliers de prix, et enfin l’épisode actuel de flambée du pétrole brut) sonnent comme autant de protestations populaires contre ce qui est vécu comme une injustice.

Premièrement, il est essentiel de comprendre les mécanismes à l’origine de cette flambée des prix. La réduction de l’offre mondiale de pétrole suite à un marché fragmenté par les sanctions contre certains pays producteurs ou les tensions au Moyen-Orient, a forcément des répercussions sur les cours mondiaux, mais aussi et surtout sur les prix locaux. pompe, en raison du marché très taxé en France.

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En effet, la pression fiscale sur les carburants en France est particulièrement lourde, empêchant les consommateurs de profiter pleinement des périodes de baisse des prix du pétrole brut (comme celle qui a précédé la flambée actuelle). Il est temps de revoir la structure des taxes sur les carburants, comme je le demande depuis 2021, pour redonner du pouvoir d’achat aux Français.

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Cela est d’autant plus urgent que les différents boucliers tarifaires ou allocations de carburant, éléments de la boîte à outils contre la crise inflationniste, ne sont plus en place et ont peu de chances de revenir, compte tenu de leur coût et de l’absence de marge de manœuvre budgétaire. : ces politiques de soutien aux conducteurs étaient un vestige de tout ce qu’il fallait.

Chaque centime ajouté au prix du carburant se traduit par des coûts supplémentaires pour des millions d’automobilistes.

Cette augmentation de prix (le prix du sans plomb 95-E10 est passé en France de 1,7715 euro en janvier à 1,9004 euro en avril) n’est pas qu’un chiffre abstrait sur un tableau de bord ; elle se ressent profondément dans la vie quotidienne des Français. Chaque centime ajouté au prix du carburant se traduit par des dépenses supplémentaires pour des millions d’automobilistes français, exacerbant la crise du pouvoir d’achat alors que la lutte contre l’inflation n’est pas complètement gagnée et que les augmentations de salaires ont été modestes.

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Face à ce constat, l’attitude du gouvernement sera déterminante. Il ne s’agit plus seulement de réagir à court terme par des mesures palliatives, mais de repenser en profondeur la fiscalité des carburants et de favoriser une transition vers des alternatives plus durables. Le plafonnement des prix à 1,50 euro le litre, proposé par les associations de consommateurs, pourrait être une mesure de soulagement immédiate, mais cela ne résoudra pas le problème structurel. Il est impératif que la France anticipe et accompagne cette transition énergétique non seulement par des ajustements fiscaux, mais aussi par des investissements dans les infrastructures vertes (nucléaires) et par une politique incitative en faveur de l’adoption de véhicules moins polluants.

Cela nécessite de soutenir ici le secteur électrique et notamment ses infrastructures nucléaires. Il faut aussi se poser la question de sécuriser notre approvisionnement en hydrocarbures, pour éviter de nous retrouver, comme l’Allemagne, dépendant de la Russie. Mettre en place une telle politique nécessite une vision à long terme sur la géopolitique (qui sont nos alliés ?), la transition énergétique (le nucléaire doit être considéré comme notre énergie verte) et la fiscalité (je propose depuis 2021 le retour d’une taxe flottante pour que les consommateurs puissent enfin bénéficier de la baisse des prix du pétrole).

En conclusion, si rien n’est fait, conduire en France pourrait devenir un indicateur de statut social plutôt qu’une simple nécessité pratique. Ce serait un échec non seulement économique mais aussi social et environnemental. Il est donc crucial de repenser notre rapport à l’énergie et à la mobilité, afin de garantir un avenir où la conduite automobile reste accessible à tous, durable pour l’économie et respectueuse de l’environnement.


* Sébastien Laye est entrepreneur et économiste.

 
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