Patrick Sercu entre en piste aux Jeux Olympiques de 1964 et décroche son étoile

Patrick Sercu entre en piste aux Jeux Olympiques de 1964 et décroche son étoile
Descriptive text here

Les Belges ont traversé Melbourne 1956 (deux médailles d’argent) et Rome 1960 (quatre médailles : deux d’argent et deux de bronze) sans trouver l’or. Bruxelles espérait accueillir l’édition 1964 des Jeux olympiques mais Tokyo, qui avait perdu les Olympiades de 1940 pour son implication dans la guerre contre la Chine, fut préférée. Et c’est à la télévision internationale, une première, qu’un cycliste belge met fin, le 16 octobre 1964, à douze années de sécheresse olympique.

Pas grâce à Eddy Merckx, pourtant grand favori de la course en ligne, quelques semaines après son titre mondial chez les amateurs de 1964 remporté à Sallanches, et qui a dû se contenter d’une douzième place à Tokyo, après une course au parcours trop facile qui s’est terminée par un sprint remporté par l’Italien Mario Zanin, avec Walter Godefroot remportant le bronze, la troisième médaille remportée par la Belgique lors de ces Jeux.

C’est sur la piste médiocre du Vélodrome Hachioji que la délivrance belge est intervenue. Merci à Patrick Sercu, qui a remporté la première épreuve, le kilomètre. Avec un temps pas extraordinaire : 1:09.59. Mais de quoi battre tous les concurrents qui devaient s’élancer après lui, dont l’Italien Giovanni Pettenella, deuxième en 1:10.09, et le Français Pierre Trentin, troisième en 1:10.42.

Sercu s’est de nouveau classé cinquième au sprint, sur la piste de Tokyo.

Patrick Sercu et Gaston Roelants, le 28 octobre 1964 à l’aéroport de Bruxelles National, à leur retour des Jeux olympiques de Tokyo 1964.

Le Flandrien devient professionnel l’année suivante et fut l’un des meilleurs sprinteurs de sa génération, remportant notamment treize étapes du Giro et six du Tour de France, dont il remporte le maillot vert en 1974. Son palmarès sur piste est monstrueux. , avec de nombreux titres de champion du monde, d’Europe et de Belgique (près d’une soixantaine au total !). Sercu détient toujours le record de victoires sur les courses de six jours, avec 88 succès, dont 15 avec son ami Eddy Merckx. Incontestablement, le meilleur pistard du XXe siècle.

Son père, Albert, fut également un excellent coureur à la fin de la Seconde Guerre mondiale, malheureusement gêné par un sprint pas toujours efficace (deuxième d’une Coupe du monde et du Tour des Flandres). C’est ce petit écart qui a amené Albert à construire, à Izegem, un petit… vélodrome sur lequel son fils a fait ses armes et a commencé son incroyable moisson de succès, jusqu’en 1983, date de sa dernière course.

Patrick Sercu est décédé en avril 2019, il avait 74 ans.

Patrick Sercu, la piste perd une de ses plus grandes stars

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV le parquet de Bourges dénonce les propos « haineux et menaçants » tenus sur internet à l’encontre d’un magistrat
NEXT l’essence et le diesel plus chers aujourd’hui