Le gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles est-il cliniquement mort ? – .

Le gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles est-il cliniquement mort ? – .
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Rappelons-le, en Belgique, les gouvernements des Communautés et des Régions ne tombent pas. Au sein du gouvernement fédéral, un Premier ministre a toujours la possibilité de présenter sa démission au Roi, constatant l’impossibilité de sa majorité de continuer à fonctionner. Dans ce cas, au niveau fédéral, le gouvernement gère les affaires courantes en attendant la formation d’un nouveau gouvernement.

En Fédération Wallonie-Bruxelles ou en Région wallonne notamment, cela ne se passe pas comme ça. Ces gouvernements doivent rester en place à moins qu’une majorité alternative n’émerge au sein du Parlement et accepte de former un nouvel exécutif. C’est par exemple ce que nous avons vécu en Région wallonne en 2017 lorsque le cdH a mis fin à la coalition PS-cdH pour former un nouveau gouvernement avec le MR.

Un nouveau gouvernement ? Un scénario impensable à deux mois des élections

Si l’actuel gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles devait disparaître, ce serait à cette condition : que d’autres partis, par exemple PS, Ecolo et PTB, acceptent de former une nouvelle coalition gouvernementale. C’est un scénario que nous jugeons impensable à moins de deux mois des élections.

MR, PS et Ecolo devront donc continuer à rester ensemble d’ici le 9 juin, dans une ambiance qui s’annonce vraisemblablement difficile.

Chez MR, on parle de «déloyauté” et de “trahison» quand on parle des démarches du PS et d’Ecolo dans ce numéro du décret Paysage. Pour Pierre-Yves Jeholet, il y a désormais «un manque de confiance pour les semaines à venir” à propos «pour pouvoir encore travailler sur des décisions politiques importantes« .

Concernant le gouvernement très court qui s’est tenu ce mercredi matin, «il n’y a plus de confiance, on ne peut qu’agir là-dessus», confie le ministre-président.

Qu’en est-il des décisions à prendre et des projets à trancher ?

Alors, qu’adviendra-t-il des enjeux qui sont encore sur la table de ce gouvernement et des décisions qui devront encore être prises ? “Il y aura une gestion des affaires courantes avec le sens des responsabilités qui sera, en tout cas, le mien.», répond Pierre-Yves Jeholet. En fait, nous approchons de la fin de la législature, le gros du travail a été fait. Pour le Ministre-Président, «les textes qui devaient passer au Parlement cette semaine, qui ont été votés en commission“doit être voté.”En tout cas pour ma part, nous avons le sens des responsabilités, du bien commun et de l’intérêt général.», poursuit Pierre-Yves Jeholet.

Et les projets pas encore décidés au sein du gouvernement ? “Désormais, par rapport au gouvernement, d’autres décisions politiques auront du mal à passer car la confiance n’est plus là.», répond Pierre-Yves Jeholet qui rappelle «le coup de couteau dans le dos de ces dernières semaines“.”C’est compliqué de pouvoir encore travailler et pouvoir encore faire confiance aux partenaires“, il croit. Reste notamment la question de la réforme des bâtiments scolaires qui mérite d’être abordée.

Chez Ecolo, la ministre Bénédicte Linard estime «que nous devons encore travailler ensemble“.”Il reste des solutions à apporter à des textes sur lesquels il n’y a plus de problèmes fondamentaux.», explique le ministre qui espère »qu’un chemin sera possible« .

La question délicate des bâtiments scolaires

Au PS, le ministre Frédéric Daerden explique que ce mercredi matin, «le ministre-président a décidé qu’il n’y aurait pas d’analyse des dossiers qui étaient à l’ordre du jour“.”Son attitude va peut-être changer dans les prochains jours, les prochaines semaines», espère Frédéric Daerden. L’un des dossiers encore en suspens est également soutenu par le ministre Daerden. Il s’agit du financement de bâtiments scolaires. “C’est un fichier qui pourrait effectivement être bloqué», reconnaît Frédéric Daerden. On parle du déblocage d’une première tranche de 300 millions d’euros. Le ministre Daerden rappelle qu’il y a «écoles en demande” avec “bons fichiers“.”J’ose espérer que la sagesse revienne à la table», ajoute-t-il, tout en reconnaissant que l’épisode du décret Paysage «laissera des traces dans la relation de confiance« .

Reste à savoir si cela laissera également des traces après les élections du 9 juin ? Pour cela, il faudra attendre le verdict des sondages pour voir quelles voies prendront les différents partis politiques et avec qui.

 
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