Israël a décidé des modalités de sa réponse à l’attaque de missile iranien, selon une information rapportée mardi soir par la chaîne de télévision. Kan 11. Les autorités israéliennes attendent désormais le « bon moment » pour agir. Cette décision intervient dans un contexte de vives dissensions au sein de l’exécutif sur le calendrier et la nature de la réponse à apporter. Alors que certains ministres préconisaient d’attendre un consensus international, d’autres appelaient à une réaction immédiate.
Dans le même temps, la communauté internationale fait pression sur l’État juif pour qu’il s’abstienne de toute mesure de représailles susceptible de plonger la région dans un conflit majeur entre Israël et l’Iran. Une Source diplomatique a expliqué à Actualités Kan que plusieurs pays européens sont prêts à « aller loin » en matière de sanctions contre l’Iran.
Par ailleurs, certains ministres du gouvernement ont conseillé au Premier ministre Benjamin Netanyahu de cibler des sites stratégiques en Iran pour répondre à l’offensive menée dans la nuit de samedi à dimanche. Des divergences persistent au sein de l’exécutif israélien, même si une majorité de décideurs estiment qu’une telle opération doit être lancée au plus vite. Selon un haut responsable du gouvernement, « chaque jour qui passe réduit les chances d’une frappe de représailles majeure contre l’Iran ».
Dans la nuit de samedi à dimanche, plus de 300 missiles balistiques, missiles de croisière et drones ont été tirés depuis l’Iran vers Israël. La plupart d’entre eux ont été interceptés avant d’atteindre le territoire israélien, mais quelques missiles ont touché la base de Nevatim, causant des dégâts mineurs sans perturber les opérations de la base. Dans la communauté bédouine, non loin de la base, une fillette d’environ sept ans a été grièvement blessée par un éclat d’obus qui est entré dans sa maison et l’a touchée à la tête. Elle est hospitalisée au centre médical Soroka à Beer Sheva.
L’attaque iranienne fait suite à l’élimination, attribuée à Israël, de Mohammad Reza Zahedi, commandant des forces du Corps des Gardiens de la révolution iraniens en Syrie et au Liban, tué dans un bâtiment proche de l’ambassade iranienne à Damas.
