Les tensions et inégalités géopolitiques au centre de toutes les attentions

Les tensions et inégalités géopolitiques au centre de toutes les attentions
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Les réunions annuelles de printemps de la Banque mondiale (BM) et du Fonds monétaire international (FMI) ont débuté hier à Washington, en présence du ministre des Finances, Laaziz Faid, et du gouverneur de la Banque d’Algérie, Salah Eddine Taleb, à un contexte particulier marqué par des tensions géopolitiques et des inégalités entre pays.

Des inégalités que la BM a constatées dans son rapport rendu public à l’occasion de ces réunions qui marquent le 80ème anniversaire des institutions issues de la conférence de Bretton Woods, tenue en juillet 1944. Ces réunions aborderont notamment la relance économique post-pandémique, la coordination des politiques économiques et monétaires, ainsi que des stratégies favorisant une croissance inclusive et durable, à une époque où la pauvreté et les crises continuent de menacer de nombreux pays en développement. En effet, la BM a mis en avant des indicateurs inquiétants concernant la pauvreté et les distorsions entre pays dans ce cadre.

Selon la BM, plus de la moitié des 75 pays les plus pauvres ont vu leur PIB par habitant croître moins vite que les pays riches en 2023/2024, malgré leur potentiel important en matières premières et une population active jeune et croissante. Cela renforce les inégalités entre les pays.

Pour un tiers d’entre eux, le PIB par habitant est actuellement inférieur à ce qu’il était avant la pandémie de Covid-19, selon le rapport de la BM qui s’est penché sur les pays susceptibles de bénéficier de dons ou de prêts à des taux concessionnels – c’est-à-dire à des conditions très favorables. – de l’Association internationale de développement (IDA), une branche de la BM. Dans certains pays, la situation est encore plus critique, avec un taux d’extrême pauvreté en moyenne huit fois supérieur à la moyenne mondiale, souligne la même Source qui précise que plus de 25% de la population y vit avec moins de 2,15 dollars. par jour. Dans le même temps, 90 % des personnes confrontées à la faim ou à la malnutrition sont concentrées dans ces États, principalement en Afrique subsaharienne ainsi qu’en Asie de l’Est ou du Sud.

De son côté, l’ONG Oxfam estime, dans son dernier rapport, que les inégalités de revenus se sont accrues dans plus de 60% des pays actuellement sous programmes d’aide du FMI et de la BM, atteignant parfois les seuils d’alerte des Nations Unies. Selon la même Source, 64 des 106 pays actuellement aidés par les institutions financières internationales (IFI) ont vu leurs inégalités se creuser de manière significative, étant même particulièrement élevées dans une quarantaine d’entre eux, dont le Ghana, le Honduras et le Mozambique. « Le FMI et la BM présentent la lutte contre les inégalités comme une priorité mais, en même temps, soutiennent les politiques qui les accroissent. Les citoyens ordinaires souffrent de plus en plus des coupes budgétaires dans les domaines de la santé, de l’éducation et des transports.

Ce haut niveau d’hypocrisie doit cesser », a déclaré la directrice d’Oxfam à Washington, Kate Donald, dans un communiqué repris par les agences. De son côté, la BM recommande un renforcement entre les institutions financières internationales et la coopération sur les grands enjeux mondiaux, comme le réchauffement climatique qui touche particulièrement ces pays. Autre recommandation : une augmentation significative du soutien financier. L’aide aux pays en développement, en particulier à ceux qui sont actuellement en crise de la dette ou risquent de sombrer dans une telle crise, sera l’un des principaux sujets abordés lors de ces réunions qui se poursuivront. jusqu’au 20 avril.

Et cela d’autant plus que les dépenses publiques nécessaires au soutien des économies face à la pandémie puis les chocs provoqués par l’inflation mondiale et les tensions géopolitiques ont poussé les États à s’endetter. Une dette de plus en plus lourde à supporter et qui intervient au moment où les taux d’intérêt montaient, sous l’impulsion des banques centrales des principales économies, aux prises avec l’inflation tandis que les négociations entre pays créanciers et pays endettés patinaient dans un certain nombre de cas, encore plus retarder la mise en œuvre des plans d’aide du FMI et la mise à disposition des fonds.

Ce sujet sera notamment au menu de la table ronde consacrée à la dette souveraine mondiale qui se tiendra demain et qui réunira, comme lors des éditions précédentes, des institutions financières, des représentants des principaux créanciers, tant bilatéraux que privés, ainsi que les pays endettés. L’autre question qui sera à l’ordre du jour de cette réunion concerne le financement de la lutte contre le réchauffement climatique.

Il s’agit de financer la transition énergétique et la préparation aux effets du réchauffement climatique dans les pays en développement ou les moins avancés. En fait, des milliards de dollars sont nécessaires dans ce domaine.

 
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