C’est une nouvelle expertise qui inquiète les copropriétaires du complexe Valentin de la station de ski Gourette. Les parkings de cette résidence de 400 appartements sont fermés depuis 2020 par arrêté préfectoral pour des raisons de sécurité mais la situation empire. Une reconstruction de ces parkings a été estimée à 25 millions d’euros. Le dossier traîne depuis des années entre les copropriétaires privés et le département des Pyrénées-Atlantiques pour savoir qui doit payer la facture. Cette nouvelle étude rendue publique par les copropriétaires démontre que la corrosion du béton s’est accélérée au cours des quatre dernières années avec désormais un risque d’effondrement de la structure.
Tout le bâtiment pourrait s’effondrer
Ces nouvelles investigations ont été réalisées en novembre 2023 au pied de poteaux qui soutiennent à la fois les étages des parkings mais aussi les cinq étages bâtiments ci-dessus. Les grandes faiblesses structurelles constatées »remettre en cause la stabilité générale de la structure» selon l’expert. Sur des vidéos jointes au rapport, on constate l’état de délabrement du béton et la corrosion qui attaque les armatures.
Certains sont entièrement sectionnés. “Le béton se désintègre à une vitesse exponentielle,» indique l’expert qui tire une conclusion des plus inquiétantes. Selon lui, l’ouvrage présente «un risque flagrant d’effondrement, qui pourrait être brutal. L’éclatement d’un poteau peut survenir à tout moment, entraînant l’effondrement du bâtiment sans aucun signe d’avertissement.“
Les copropriétaires dans une impasse
Eric Moisan, coprésident de l’Association de défense des copropriétaires des Résidences Valentin, estime que c’est le résultat de l’abandon des dernières années. “Comme rien n’est fait, les problèmes deviennent de plus en plus graves. Plus nous attendons, plus les risques sont grands. Nous sommes inquiets et désespérés.« Les copropriétaires privés disent qu’ils n’ont pas les moyens de financer seuls les travaux. Leurs appartements perdent de la valeur et rapportent peu.Cet hiver un studio a été vendu pour seulement 30 000 €,» confie Eric Moisan.