le prix de l’agneau atteint 120 dirhams le kilo

le prix de l’agneau atteint 120 dirhams le kilo
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Dans un contexte marqué par une sécheresse persistante affectant gravement le secteur de l’élevage au Maroc, le prix du kilogramme d’agneau a atteint le niveau inédit de 120 dirhams.

Cette inflation sans précédent s’explique notamment par la réduction drastique des importations de viande rouge, exacerbant ainsi la pression sur le pouvoir d’achat des ménages.

A la sortie des abattoirs, le prix de la viande rouge a sensiblement augmenté, l’agneau s’élevant à 120 dirhams le kilo et le bovin oscillant entre 90 et 100 dirhams le kilo. C’est une première historique pour les prix à la sortie des abattoirs.

Le coût final pour le consommateur s’avérera plus élevé, compte tenu des marges ajoutées à chaque étape de la chaîne de distribution. Avant le Ramadan, les prix restaient stables, le bœuf oscillant entre 73 et 75 dirhams le kilo et le mouton entre 92 et 94 dirhams le kilo au marché de gros de Casablanca. Cependant, une augmentation des prix de gros a été observée pendant le Ramadan, atteignant des niveaux extrêmement élevés au cours de la quatrième semaine.

La sécheresse, principal facteur de cette inflation, a durement impacté le cheptel national, entraînant une détérioration de son état. En prévision de l’Aïd Al Adha, le gouvernement a instauré une prime de 500 dirhams par tête de mouton importé, visant à modérer les coûts élevés des importations et à stabiliser les prix sur le marché local, tout en préservant le cheptel existant. . En vue de cette célébration, il est prévu d’importer 300 000 têtes, principalement d’Espagne, jusqu’au 15 juin 2024. Les subventions allouées aux importateurs visent à compenser la réduction du pouvoir d’achat des consommateurs.

Un autre élément perturbateur est l’arrêt quasi total des importations de viande depuis le début de l’année, malgré le maintien par le gouvernement d’une exonération de TVA de 20 % et de droits de douane de 200 % pour les importateurs de bovins. . Les protocoles sanitaires imposés par l’Office national de sécurité alimentaire (ONSSA) sont perçus comme trop rigoureux par les exportateurs, notamment espagnols, qui se tournent vers d’autres marchés jugés plus attractifs. Ces mesures renforcées visent à prévenir l’introduction de maladies, suite à l’émergence d’une nouvelle pathologie en Espagne l’année précédente, qui avait contraint les exportateurs marocains à suspendre le transit par l’Espagne pendant plus d’un an. mois.

L’inflation alimentaire a considérablement réduit le pouvoir d’achat des ménages ces derniers mois, les obligeant à limiter leur consommation de viande rouge ou à se tourner vers d’autres sources de protéines animales, plus abordables. En 2022, la production de viande a diminué de 5 % par rapport à l’année précédente, pour atteindre 180 000 tonnes, tandis que la production d’agneau a chuté de 3 %, à 220 000 tonnes. Les coûts de production ont grimpé en flèche alors que les éleveurs sont confrontés à des dépenses accrues en raison de la hausse des prix des aliments pour animaux.

La sécheresse a également ravagé les pâturages, obligeant les éleveurs à recourir à des aliments importés, entraînant une augmentation notable des coûts de production de la viande rouge. Malgré la baisse des prix internationaux des matières premières comme le maïs, le soja et le blé, cette baisse n’a pas affecté les prix des aliments pour animaux importés, les contrats d’approvisionnement étant généralement conclus à l’avance et basés sur les prix en vigueur.

Le Maroc importe une grande partie de sa viande rouge de pays comme la France, l’Espagne, la Belgique et le Brésil.

L’importation de bovins permet aux opérateurs de proposer une viande de qualité à 80 dirhams le kilo, mais pas moins. La subvention accordée aux éleveurs de bovins reproducteurs de race pure, offrant une aide financière de 4.000 dirhams par tête, devrait se poursuivre jusqu’en 2026 ou jusqu’à ce que l’objectif de 80.000 têtes soit atteint. Par ailleurs, une exonération de TVA sur les aliments du bétail a été mise en place, réduisant ainsi les charges financières des éleveurs et soutenant le développement du secteur.

Les autorités se sont engagées à restructurer le secteur pour éviter la spéculation et les abus de certains intermédiaires, dans le but de raccourcir le lien entre producteur et consommateur et de réduire le prix final de la viande rouge.

Les coûts de production ont doublé depuis 2019, année de référence où le prix moyen de la viande rouge était de 60 dirhams le kilo, contre 100 à 120 dirhams le kilo actuellement.

Les boucheries et les points de vente de viande sont bien approvisionnés, permettant aux consommateurs de trouver facilement les produits qu’ils recherchent. Malgré cela, il n’y a aucun signe de pénurie de viande rouge sur le marché.

 
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