SAAQclic, pire que l’ère du fax

SAAQclic, pire que l’ère du fax
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C’est la désolation. Plus d’un an après le lancement chaotique de la plateforme informatique de la SAAQ, combiné à la mise en place du Service d’authentification numérique gouvernementale (SAG), les Québécois continuent de vivre des aberrations leur quotidien. Après avoir dépensé des centaines de millions de dollars, la situation est parfois pire qu’avant.

Voici un exemple vécu à la maison avec des fils de 16 ans, voulant simplement payer le renouvellement de leur permis scooter avec le début de la saison printanière.

Aucun avis de renouvellement n’étant envoyé par la poste ou par courriel, il fallait se rendre à SAAQclic pour connaître le montant dû et payer la facture sur le site Internet d’une institution financière.

Mais voilà, SAAQclic fait alors appel au Service d’authentification du gouvernement (SAG), qui vous demande de fournir des personnelles précises pour ensuite accéder au dossier.

Pourtant, les fils avaient déjà créé leur dossier l’année dernière.

Quelles informations demandons-nous ? Le numéro de l’avis de cotisation de l’année précédente à Revenu Québec.

Les fils, âgés de 16 ans je le rappelle, n’ont visiblement pas encore fait de déclaration d’impôt sur le revenu de leur vie.

Même s’ils remplissaient la deuxième condition, soit la saisie du numéro de référence de leur permis de conduire, il leur était impossible d’accéder au dossier car la première étape n’avait pas pu être complétée.

Le SAG demande alors des informations sur l’adresse physique, et indique que Revenu Québec enverra alors un « identifiant secret » PAR LA POSTE, et soyez prudent, DANS LES 15 JOURS, afin que les enfants puissent à nouveau tenter d’accéder à leur propre dossier.

Uniquement pour… payer leur renouvellement en ligne.

Anachronisme

Attendre qu’un code soit envoyé par courrier est à l’opposé du progrès numérique.

En 2024, c’est un foutu anachronisme.

C’est encore pire que de garder le télécopieur en bon état !

Cependant, lorsque nous effectuons une transaction sur un site bancaire avec un téléphone, l’institution nous envoie un code par SMS et en quelques secondes, nous pouvons facilement authentifier notre identité et procéder.

Avec le regroupement SAAQclic/SAG de l’État du Québec, il faut attendre… des jours.

Le Service d’Authentification Gouvernementale sera mis en œuvre dans les prochaines étapes de la transformation numérique de l’État.

Après la SAAQ, le SAG doit éventuellement devenir la clé d’entrée dans votre dossier à Revenu Québec.

Avouez que ça fait peur.

Cependant, il serait normal d’améliorer la prestation de services grâce à l’état en ligne.

Malgré des millions

En attendant un rêve qui semble inaccessible, le Vérificateur général a lancé une enquête sur le déploiement et les échecs de la SAAQclic.

Rappelons que 458 millions de dollars ont été investis en 2018 pour la transformation informatique de la SAAQ.

L’échec du passage à la nouvelle plateforme a coûté 40 millions de dollars supplémentaires en embauche de personnel d’urgence, en heures supplémentaires et en d’autres mesures.

Et que la SAAQ a accordé un « avenant » de 69 millions de dollars supplémentaires en renouvelant le contrat de l’entreprise qui a développé la plateforme.

Si cette orgie de dépenses avait permis d’acquérir la Cadillac des sites transactionnels, facilitant à jamais la vie des utilisateurs, on pourrait conclure que le jeu en valait la peine.

Mais non.

La SAAQ a modernisé sa plateforme, mais avec l’association de la SAG, du ministre du Numérique Éric Caire, on continue de vivre des situations folles, loin de l’efficacité en ligne qui était le but recherché.

Attachez-vous pour le reste…

 
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