que change la nouvelle loi de mobilisation en Ukraine ? – .

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Kje ne pouvais plus revenir en arrière. Après plusieurs mois d’hésitation, la Rada, le Parlement ukrainien, a officiellement adopté jeudi 11 avril une nouvelle loi de mobilisation. Deux ans de guerre de haute intensité et une contre-offensive ratée plus tard, les forces ukrainiennes sont épuisées. La plupart des unités combattant sur le front sont là depuis le début, sans qu’aucune rotation ne soit possible faute de réserves.

Moscou s’est lancé dans une longue bataille d’usure en hommes et en munitions. Fin mars, a signé un décret concernant 150 000 jeunes Russes qui devront effectuer leur service militaire. S’ils ne doivent pas officiellement se rendre au front, cette masse de conscrits devrait permettre de détacher des troupes professionnelles pour l’Ukraine.

Prisonniers et exemption médicale

Le président Volodymyr Zelensky a longtemps tergiversé pour mobiliser un peu plus la société ukrainienne. L’ancien chef d’état-major, Valeri Zaloujny, a notamment demandé la mobilisation de 500 000 militaires. Un « personnage très important », a taclé Zelensky, qui attendait alors « plus d’arguments pour soutenir cette idée ». Un premier pas a été franchi début avril avec l’abaissement de l’âge de mobilisation de 27 à 25 ans.

La nouvelle loi de mobilisation, qui doit désormais être promulguée par le président ukrainien pour être appliquée, a été adoptée par 283 députés sur 450. Elle prévoit notamment que les personnes condamnées avec sursis pourront combattre. Les prisonniers également, en échange d’une libération conditionnelle, à l’exception des personnes reconnues coupables de meurtre, de crimes sexuels ou d’atteintes à la sécurité de l’État. Le groupe paramilitaire russe Wagner, qui recrutait dans les prisons et les goulags pour former des bataillons d’attentats-suicides, ne s’est pas soucié de sélection.

De nouveaux examens médicaux seront nécessaires pour ceux ayant obtenu une dérogation, tandis que plusieurs catégories de fonctionnaires pourront être mobilisées. Des sanctions contre ceux qui résistent sont prévues, comme la suspension du permis de conduire.

Des mesures s’appliquent également à ceux qui se battent déjà. Un paiement supplémentaire équivalant à 1 800 $ sera ajouté à la solde des soldats au front. Quant aux familles des victimes, elles recevront environ 380 000 dollars. Mais la principale mesure, le plafonnement du service obligatoire à 36 mois, a été supprimée à la demande de l’armée ukrainienne.

Problème démographique

L’Ukraine est confrontée à un problème mathématique actuellement insoluble. Alors que dans la plupart des armées l’âge de recrutement est fixé à 18 ans, il n’est que de 25 ans. À la chute de l’URSS en 1992, le pays comptait 52 millions d’habitants. La situation économique entraîne une baisse du taux de natalité. À la veille de l’invasion à grande échelle de février 2022, il n’en reste plus que 40 millions, dont deux fois plus d’hommes dans la quarantaine que dans la vingtaine.

Cette crise démographique est accélérée par la guerre, avec 8 millions de réfugiés, dont la moitié sont accueillis dans les pays européens. La est confrontée au même problème, mais bénéficie d’un bassin humain plus important, avec une population de plus de 140 millions d’habitants.

Le bon numéro

En abaissant l’âge de mobilisation à 25 ans, Kiev pourrait potentiellement compter sur 445 000 jeunes hommes. Un chiffre difficile à atteindre et à réduire, entre les réfugiés qui ne sont plus en Ukraine, ceux dans les territoires occupés ou encore ceux qui sont réfractaires.

Cette nouvelle loi de mobilisation intervient alors que la Russie poursuit ses attaques de drones et de missiles balistiques contre les installations énergétiques ukrainiennes. Sur le front, elle grignote peu à peu des territoires, face aux lignes ukrainiennes qui manquent de munitions… et d’hommes.

 
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