EN DIRECT – Les frappes contre la centrale électrique de Zaporizhzhia « doivent cesser », insiste le chef de l’AIEA | TV5MONDE

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Les bouleversements provoqués par la guerre en Ukraine et le réarmement mondial nécessitent un effort “durable” de l’industrie de défense à produire toujours plus vite, a prévenu jeudi Emmanuel Macron en posant la première pierre d’une usine de poudre d’obus à Bergerac (Dordogne).

« Nous sommes partis du long terme pour nous installer dans une mutation géopolitique et géostratégique où les industries de défense auront un rôle croissant »a estimé le chef de l’Etat en présence des industriels de la défense, qu’il exhorte à accélérer pour passer à un « économie de guerre » afin de continuer à soutenir activement l’Ukraine contre la Russie.
Selon lui, “l’effort” fournir, c’est « urgent, il faut aller vite, fort, massif, mais c’est aussi durable ».

Le monde dont nous parlons ne s’arrêtera pas si la guerre prend fin demain, parce qu’il y a un réarmement massif (…) de la Russie et parce qu’on voit partout en Europe les dépenses militaires, les commandes augmenter. Emmanuel Macron, président de la République française

La première pierre posée par le chef de l’Etat sur le site d’Eurenco, leader européen des poudres et explosifs, devrait se traduire par l’ouverture début 2025 d’une nouvelle usine de poudre indispensable aux propulseurs d’obus, capable de produire 1 200 tonnes de poudre par an. .

Le site de Bergerac, qui le produisait depuis 1915, a été démantelé en 2007 faute de commandes suffisantes. La demande avait commencé à augmenter avant le déclenchement de la guerre en Ukraine, mais le conflit était un « accélérateur de croissance » pour le groupe, selon son PDG Thierry Francou.

Les commandes d’Eurenco s’étendent désormais jusqu’en 2030 et ont représenté 1,2 milliard d’euros sur les six derniers mois. Pour Emmanuel Macron, « le déplacement des poudres, qui avaient en fait été abandonnées, montre qu’il n’y a pas de fatalité industrielle ».
La production de corps de bombes de 250 kilos a également été délocalisée en France, selon l’Élysée.

“Nous avons entré en production deux contrats d’exportation portant sur quelques centaines de bombes”, a expliqué à l’AFP le PDG d’Aresia, Bruno Berthet. Si la création de cette nouvelle chaîne s’est autofinancée, l’entreprise a bénéficié du soutien du ministère des Armées pour accélérer la qualification de ces corps de bombardiers, ce qui ne lui était pas facturé, selon lui.

La France a passé des commandes pour 20 milliards d’euros de matériel militaire en 2023, soit un tiers de plus que les années précédentes, et les commandes à l’export s’accumulent.

Paris attend notamment la livraison de 1 500 missiles antichar MMP, 55 000 obus et pour les missiles anti-aériens, 300 Mistral, 500 Mica-NG et 220 Aster. Pour répondre, les constructeurs s’efforcent d’accélérer. KNDS France a vu sa production de canons César tripler (et réduite de 30 à 15 mois) tandis que MBDA doit augmenter sa cadence de missiles Aster de 50 % d’ici 2026, un rythme insuffisant selon le ministre des Armées.

En février, le chancelier allemand Olaf Scholz a également appelé à la production d’armes. “à grande échelle” en Europe pour approvisionner l’Ukraine en inaugurant la construction d’une usine de coques de Rheinmetall.

 
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