une quinzaine d’élus de la Région s’engagent

une quinzaine d’élus de la Région s’engagent
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Huit, puis dix, maintenant une quinzaine, et d’autres suivront. C’est le nombre de communes impliquées dans « une charte pour les plages de caractère en Méditerranée ». Sur le littoral régional, 41 communes sont concernées. Sur leurs plages, la mer envoie naturellement des paquets de Posidonie.

La charte présentée ce mercredi au Lavandou, par le vice-président de la Région Sud François de Canson, prône « respect de la faune et de la flore »; invite à « prendre en compte les services écosystémiques rendus par la posidonie » pour « promouvoir la biodiversité pour les générations futures ».

Pour mesurer les progrès réalisés, celui qui est également maire de La Londe a rappelé les années 70, marquées par la construction. « fonctionne partout sur la côte, peu de respect de l’environnement et des posidonies ». Puis on s’est rendu compte qu’il était nécessaire « protéger ce qu’on appelle communément l’économie du sable ».

D’où un « politique raisonnée »OMS « réconcilie économie et écologie ». Qu’est-ce que c’est? Et où est la marge de progrès ?

A gauche, oui mais retiré en été

« Les posidonies, on les laisse, c’est la volonté, jusqu’à début mai, le plus longtemps possible, décrit François de Canson. Ensuite, nous les évacuons. Et nous les remettons sur les plages car ils protègent notre littoral. Dans son discours, l’élu préconise ce va-et-vient, entre haute et basse saison.

La charte ne donne aucune précision sur ce que serait une bonne gestion des posidonies. Les objectifs sont imprécis : « Participer à des solutions basées sur la nature », « respecter la réglementation ».

Il sera difficile d’évaluer l’évolution des pratiques et les résultats concrets.

Supprimer les posidonies avant l’été et l’arrivée des touristes reste la norme, même pour ce qu’on appelle les plages “Personnage”où l’ambition est pourtant de « valoriser l’identité culturelle méditerranéenne ». Un paysage auquel appartient Posidonia, sans ambiguïté.

Serait-il possible de laisser Posidonie toute l’année, sur le sable d’une plage aussi belle que celle de Saint-Clair au Lavandou ? « Cette plage est emblématiquesouligne Gil Bernardi, maire de la ville et président du Syndicat des communes du littoral varois. Croyez-moi, ce n’est pas si simple de faire passer le message auprès d’une population dont l’idéal est une plage blanche et parfaitement lisse, un atoll, alors que nous avons des plages de caractère.»

L’élu sait de quoi il parle, puisqu’il a fait le choix il y a trois ans de ne plus enlever les posidonies sur sa commune, au prix d’un nettoyage manuel plus coûteux et d’un effort pédagogique. “tous les jours”.

Le préfet du Var est venu soutenir les efforts des élus, « heureux de voir cet élan partagé ». Puis, Philippe Mahé a ouvert un autre volet de la protection du milieu marin, avec les Zones d’Ancrage des Équipements Légers (Zmel). « Je vous invite peut-être à la rentrée de septembre, à évaluer le travail que nous faisons. Pour trouver un nouvel élan.

Dans le Var, trois nouveaux Zmel devraient voir le jour d’ici l’été 2025. Actuellement, ils sont quatre en exploitation. Et 300 en France.

« On n’a pas attendu le GIEC ! Les élus en font-ils vraiment assez ?

Le littoral de notre région est-il préparé aux risques environnementaux ? Inondations, érosion du littoral et risque de submersion au premier plan.

Publié le 9 avril, un rapport de la Chambre régionale des comptes (CRC) Paca critique la politique menée par la Région Sud, en « le contexte d’aggravation du réchauffement climatique ».

“J’ai lu un petit rapport de la cour des comptes, qui voulait semer la misère dans la région, rétorqua François de Canson. Mais ce n’est pas le rôle de la Cour des comptes de se tourner vers l’aspect interprétatif de ce que fait la Région.»

Rappelant les 23 millions pour l’électrification des ports à quai, 4 millions « placé chaque année sur la côte », “oui, on est dans une logique de protectionajoute l’élu varois. Avec le Président Muselier, nous n’avons jamais fait autant pour l’environnement ».

La mission du CRC est de contrôler l’utilisation des fonds publics, mais aussi d’évaluer les actions menées, au regard de l’argent public qui y est consacré. Dans son rapport, elle mentionne “une action difficile à lire” de la part de la Région, et « une intervention encore limitée face aux risques côtiers et au changement climatique ».

François de Canson reste convaincu que « tout peut être fait en même temps, dans le respect de l’écologie et de l’économie ».

Des propos appuyés par Gil Bernardi, de l’association des élus des collectivités côtières. « On n’a pas attendu le GIEC pour que ces beautés soient préservéesil dit. Que serait le littoral varois sans ses plages ?

C’est sur la voie de sa préservation que doit se concentrer le débat public.

Un rempart

« On explique que c’est bon pour la plage. C’est le signe que l’eau est propre ! Au restaurant Mama Mia du Lavandou, les pieds presque dans le sable, les arguments en faveur de la posidonie ne manquent pas.

Tout d’abord, il faut se rappeler qu’il s’agit d’une plante à fleurs et non d’une algue. Mais surtout dire que son accumulation sur le sable est tout à fait naturelle et qu’elle montre justement la qualité des eaux de baignade.

En mer, les Posidonies constituent l’habitat d’un quart de la vie marine. Lorsqu’elle perd ses feuilles, elle se transforme en un super pouvoir qui stabilise le littoral et prévient l’érosion du littoral. A condition de ne pas l’enlever avec une pelle rétro.

Quelques repères

La charte peut-elle changer la donne ? En réalité, les communes attendent déjà depuis plusieurs années l’été pour retirer les posidonies des plages, selon une étude présentée en 2022. Dans la Région, le Var concentre 80 % des gisements de posidonies qui se forment sur le littoral.

Posidonies abandonnées en hiver Dans l’étude, 33 communes interrogées ont laissé sur place des gisements de posidonies en hiver.

Toute l’année Sept communes avaient choisi de ne pas supprimer du tout les posidonies, été comme hiver : Cassis (13), Toulon, Le Lavandou et Gassin (83), Eze-sur-Mer, Cap d’Ail, Roquebrune -Cap-Martin ( 06). Mais aussi, les îles du parc de Port-Cros.

Recharge de sable Pour lutter contre l’érosion, 71 % des communes ont rechargé leurs plages en sable (provenant principalement de carrières). « Naturelle » La présence de posidonies sur une plage est considérée comme « naturelle », pour 67 % des usagers de la plage (enquête 2018).

Source : Gestion des bancs de Posidonies : cartographie et évaluation des

pratiques en Paca, 2022, Aix-Marseille Université, Région Sud et Gis Posidonie, auprès de 41 communes (1 n’a pas répondu) ; et rapport Dréal Paca.

 
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