“dans le quartier on perd un ange”, émotion après la mort d’un adolescent poignardé

“dans le quartier on perd un ange”, émotion après la mort d’un adolescent poignardé
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C’est un nouveau coup dur pour le quartier de la Monnaie, à Romans-sur-Isère (Drôme) : la mort de Z., un jeune homme de 15 ans, mardi soir, lors d’une rixe dans laquelle il ne jouait aucun rôle initialement. “C’est un drame, une petite dispute entre adolescents qui s’est mal terminée”témoigne Youssef, un habitant, confirmant le scénario que décrit le procureur de la République de Valence, Laurent de Caigny, dans son dernier communiqué : la victime a tenté de s’interposer dans une bagarre entre deux adolescents, elle a été poignardée mortel.

“On perd un ange, on est tous choqués dans le quartier, ce n’est pas un gamin qui cause des ennuis, on connaît bien la famille”, poursuit Youssef. Cette « petite mésentente » entre deux adolescents, l’un du quartier et l’autre pas, on n’a pas les détails, mais on sait que, pour le moment, le principal suspect est toujours en fuite (ce n’est pas lui qui a été arrêté). Dans le quartier, l’ambiance ce mercredi était loin de celle de la fête de l’Aïd qui marque la fin du Ramadan. Les quelques jeunes dehors repoussent les journalistes en leur disant de s’en aller : le drame de Crépol a laissé des traces.

Tristesse du drame, colère après Crépol

Après la mort de Thomas en novembre, la Monnaie a été pointée du doigt car plusieurs suspects en provenaient. Premièrement, le quartier avait lutté contre ces a priori, à travers des manifestations, des messages à l’attention de la maire de Romans-sur-Isère, Marie-Hélène Thoraval. Quelques mois plus tard, les journalistes ne sont plus les bienvenus, « Les jeunes ont vu trop de micros, trop de caméras », confie un habitant. Les plus grands veulent parler mais sans s’identifier. Tous évoquent une perte de l’autorité parentale, une plus grande violence, un abandon du quartier par les politiques publiques.

Aide psychologique dans les écoles

L’innocence de la victime, inconnue de la police et non impliquée dans la bagarre initiale, ne fait qu’accroître l’émotion. Une minute de silence est observée dans les cours ce 11 avril au collège Lapassat, que l’adolescent tué a fréquenté pendant quatre ans. Certaines de ses connaissances passent ce jeudi un certificat blanc. L’Éducation nationale nous indique qu’un soutien psychologique, une écoute, est assuré dans cet établissement, mais aussi dans d’autres où l’émotion risque d’être grande – les écoles de proximité ou les établissements de proximité.

 
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