Pour éviter des désastres comme l’année dernière, la SOPFEU s’est préparée.
Des stations météorologiques ont été ouvertes rapidement pour calculer le risque d’incendie et également commencer la prévention.
Selon la responsable de la prévention et des communications de la SOPFEU, Josée Poitras, le danger d’incendie fluctuera « de faible à élevé ».
« C’est une situation précipitée. Habituellement, nous vivons cette situation vers la fin avril et le début mai. Cette année, la couverture neigeuse a fondu rapidement et le sol s’est asséché », explique-t-elle.
Voir le reportage de Marc-Antoine Mailloux dans la vidéo.
En fait, il suffit de quelques heures de soleil et de vent pour assécher un sol recouvert de plantes mortes et autres débris comme des brindilles et des aiguilles de conifères.
Encore une fois pour éviter le pire, une formation annuelle pour tout le personnel de la SOPFEU a été avancée. De plus, le personnel saisonnier s’est joint plus tôt et les ressources de la SOPFEU seront augmentées cette année.
Une vingtaine de pompiers formés pour lutter contre les feux de forêt s’ajouteront à l’équipe déjà en place à Roberval. Ce qui fait un total de 44 pompiers.
Une saison pire que 2023 ?
Selon le ministre fédéral de l’Environnement, Steven Guilbeault, le gouvernement a tiré les leçons de la saison des feux de forêt de 2023.
« Nous sommes mieux préparés, mais il reste encore beaucoup de travail à faire », explique le ministre.
Quant au maire de Roberval, Serge Bergeron, il semble très peu inquiet pour cet été, car il mentionne être bien préparé et accompagné. «Une longue période de sécheresse nous mettra en mode vigilance et il faut se préparer», explique M. Bergeron.
Il mentionne cependant que l’expérience de l’an dernier a marqué les gens et que les citoyens de Roberval se posent beaucoup de questions. « Quel genre d’été allons-nous vivre ? Dans les années à venir, nous devrons faire face à ce type de situation», ajoute le maire de Roberval.
La prudence en forêt est de mise
Dans les prochains jours, la SOPFEU sera aux aguets et fera beaucoup de prévention. Le printemps est la saison la plus propice aux incendies dévastateurs comme ceux que nous avons connu l’année dernière.
«Même si cela paraît étrange au début du printemps, il est beaucoup plus facile de s’enflammer car on n’a pas encore de végétation verte», précise Josée Poitras.
La prévention est « cruciale » selon l’organisme Corridor appalachien qui protège plus de 15 000 hectares de milieux naturels. Le nombre de randonneurs a bondi de 40 % en seulement deux ans. Selon Mélanie Lelièvre, qui est la directrice générale de l’organisme, une des causes majeures des incendies dans les forêts de feuillus sont les mégots de cigarettes laissés sur les sentiers.
Les randonneurs sont invités à faire preuve de prudence au cours des prochains jours, particulièrement dans les régions du sud du Québec et du Saguenay-Lac-Saint-Jean où le niveau de danger d’incendie variera de « élevé » à « extrême ». Une attention particulière est donc requise dans ces secteurs.
