« Toutes les études montrent que l’hétérogénéité est source de progrès », assure un enseignant opposé aux groupes de niveaux

« Toutes les études montrent que l’hétérogénéité est source de progrès », assure un enseignant opposé aux groupes de niveaux
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Contre les groupes de niveau qui devraient voir le jour à la rentrée 2024, en 6e et 5e, l’association des parents d’élèves du collège Gustave Nadaud a proposé deux journées « collège mort ». Le Collège Neruda, également à Wattrelos, lui emboîte le pas. Apparemment, la mobilisation est très populaire.

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“A Gustave Nadaud, nous avons dénombré 24 élèves ce mercredi 10 avril à 8h00. Soit deux fois moins qu’hier, sur 560 élèves du collège, en théorie”, assure Thomas Sergent, professeur de mathématiques qui précise que toutes les études montrent depuis 40 ans que l’hétérogénéité dans les classes est Source de mixité et de progression.

“Au collège Neruda, 8 étudiants étaient présents ce mercredi 10 avril sur 270 étudiants du collège Pablo Neruda de Wattrelos”, précise le professeur.

C’est de la ségrégation dans le sens où elle posera des situations problématiques de tri des étudiants qui se retrouveront regroupés selon leur origine sociale : les défavorisés ensemble, les favorisés ensemble.

Thomas Sergent, professeur de mathématiques, à Wattrelos

Qu’est-ce qui va se passer ? « Il y aura des évaluations nationales à l’entrée en 6e puis les classes habituelles seront réparties selon le groupe de niveau. Ainsi, en français et en mathématiques, les élèves seront sortis de leur classe en fonction de leurs difficultés ou de leurs facilités. C’est de la ségrégation dans le sens où elle posera des situations problématiques de tri des étudiants qui se retrouveront regroupés selon leur origine sociale : les défavorisés ensemble, les favorisés ensemble.

L’opération “collège mort« se compose de parents d’élèves qui n’envoient pas leur(s) enfant(s) à l’université pour protester contre la réforme. Un accueil est cependant mis en place pour les étudiants qui viennent, par les professeurs, qui sont présents et qui soutiennent par ailleurs le mouvement.

Je ne vois pas ma fille être dans le groupe des mauvais mathématiques. Comment va-t-elle le vivre : « Je ne vaux rien » ?

Delphine Dainnain, parent d’élève

EEn tant qu’enseignants, il nous semble important d’apporter des solutions plutôt que de simplement être contre cette réforme. Après les discussions hier [mardi] matin, nous avons notamment listé : moins d’élèves par classe, de meilleures conditions de travail, notamment davantage d’enseignants formés devant les élèves, des heures d’aide personnalisée, au choix des professeurs, selon les besoins et plus de ressources pour l’entretien de nos collèges.

Pour Delphine Dainnain, parent d’élèves, « Nous sommes dans une société qui stigmatise beaucoup et il est difficile pour les jeunes collégiens, qui deviennent adolescents avec tout ce que cela implique en termes de changements physiques et psychologiques, de se voir ainsi compartimentés dans un groupe de niveau. J’ai du mal à voir ma fille faire partie du groupe des nuls en mathématiques. Comment va-t-elle le vivre : « Je suis nul » ?

Par ailleurs, lundi 15 avril à 18 heures, une assemblée générale est prévue avec les écoles de Wattrelos pour discuter d’éventuelles suites.

 
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