Pourquoi l’énergie va bientôt prendre le relais… mettant fin aux scénarios baissiers

Pourquoi l’énergie va bientôt prendre le relais… mettant fin aux scénarios baissiers
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Abracadabra! Les valeurs mondiales comme celles de la zone euro sont en plein essor depuis le début de l’année 2024, à l’image de l’année bonne à excellente que j’ai annoncée en janvier dernier. Ce n’est qu’une des nombreuses surprises que cette année réserve aux partisans d’un scénario baissier. En veux-tu plus? Les valeurs énergétiques profiteront de la reprise émergente en mars pour ouvrir la voie. Laisse-moi expliquer.

Rares étaient ceux qui anticipaient un déclin de l’énergie en 2023, alors que les bourses mondiales plongeaient à +19,6%. Dans la zone euro, le secteur s’en sort mieux, pointant à +6,0%, mais toujours nettement en retrait par rapport à la hausse de 18,8% des actions européennes. Après avoir profité de la hausse des prix du pétrole pour surperformer en 2022, au moment de l’invasion de l’Ukraine par Poutine, beaucoup avaient anticipé l’arrivée de pénuries sans fin à l’échelle mondiale, aggravées par les contraintes d’approvisionnement de l’OPEP+.

J’avais déjà dénoncé tout cela dans ma chronique de mai 2023, démontrant à quel point le pétrole avait plongé depuis le pic de mars 2022. La production mondiale avait balayé les craintes de pénurie et semblait vouloir continuer à augmenter en Norvège, en Guyane et en Amérique du Nord. Les prix du pétrole ont donc oscillé entre 70 et 95 USD, mettant en difficulté les entreprises du secteur énergétique, dont les bénéfices évoluent de concert avec les prix du brut.

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Aujourd’hui, de nombreux investisseurs répètent cette erreur en estimant que le secteur sera encore à la traîne en 2024, réduisant par la même occasion leurs positions dans l’énergie. Pourtant, les prix du pétrole devraient augmenter, poussant les valeurs énergétiques vers un énorme mur érigé par les inquiétudes.

Pour quoi ? La cause ne réside pas dans les réductions de production de l’OPEP+. Celles-ci sont déjà intégrées depuis longtemps et leur portée est largement symbolique. Cela n’est pas dû à la décision du président américain Joe Biden de suspendre les permis de construction de nouveaux terminaux d’exportation de gaz naturel liquéfié (GNL). Cette décision rencontre déjà des réactions négatives au niveau des États et n’empêche pas non plus les terminaux déjà autorisés et en construction d’approvisionner largement le monde. Des capacités d’exportation nord-américaines de GNL sont attendues double durant cette décennie.

Non, ce sont juste les incitations. Lorsque les sociétés énergétiques ont vu les prix augmenter en 2022, elles ont augmenté leur production pour en profiter. Et aujourd’hui ? Les producteurs américains terminent leurs puits plus rapidement qu’ils n’en forent de nouveaux. Le nombre de puits forés mais non achevés aux États-Unis a diminué de 17,5 % par rapport à l’année précédente, entraînant un ralentissement de l’offre.

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Les producteurs ne reconstituent pas ce stock. Après des années de consolidation, les méga-foreurs règnent désormais en maître. S’appuyant sur des objectifs de production conservateurs, ils ont augmenté le nombre d’appareils de forage aux États-Unis de 621 fin 2022 à 509 aujourd’hui. Les puits forés aux États-Unis sont en baisse de 16,2 % sur un an. La production est en retard d’environ six mois par rapport aux puits forés et devrait donc bientôt ralentir.

En outre, nombreux sont ceux qui sous-estiment la demande mondiale de pétrole et s’inquiètent des poches de faiblesse économique, comme en Allemagne. Néanmoins, les conditions économiques meilleures que prévu dans la zone euro, la solide croissance du PIB américain et la stabilité de la demande chinoise laissent présager une demande de pétrole plus forte que ce que prévoyaient les analystes.

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Les prix du pétrole devraient donc se rapprocher des sommets atteints en 2023. Tous ces facteurs, combinés à une certaine discipline en matière de coûts, devraient stimuler les bénéfices du secteur énergétique. Même si les producteurs de la zone euro devraient en bénéficier, je privilégie les compagnies pétrolières américaines et britanniques. Pour quoi ? Leurs bilans plus solides, leur production à moindre coût et leurs modèles économiques intégrés leur sont très utiles lorsque les prix du pétrole augmentent, sans monter en flèche.

Optez pour une diversification internationale et profitez de ce marché haussier lorsque l’énergie fera grimper les actions dans le courant de 2024.

 
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