Carlos Tavares (Stellantis), leadership en talent

Carlos Tavares (Stellantis), leadership en talent
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Ce qui frappe dans son parcours, c’est l’alignement systématique de ses réussites, obtenu, non grâce à des principes managériaux qu’il aurait développés et gravés dans le marbre au cours de son ascension, mais comme le résultat d’un comportement et d’une discipline personnelle qui force l’admiration et conduit son les équipes à se dépasser dans l’atteinte de leurs objectifs.

Le redressement du groupe PSA, aussi spectaculaire soit-il, s’il n’a pas été réalisé d’emblée, s’est appuyé, du moins, sur une vieille culture familiale et une solide tradition industrielle. Celle d’Opel et de Vauxhall, les deux filiales européennes de General Motors, était déjà plus sportive, ces sociétés s’étant endormies pendant des décennies dans l’ombre protectrice de leur maison mère. Quant à l’intégration du groupe Fiat-Chrysler-Automobiles, sa réussite n’était absolument pas évidente avant la finalisation de leur fusion.

En exerçant un leadership fort. Elle n’applique pas de méthodes, mais elle est méthodique et exigeante, autour de quelques idées évidentes et efficaces : amélioration des marges, abaissement du seuil de rentabilité par réduction des coûts fixes, frugalité du fonctionnement quotidien, rapidité d’action et de décision, consignes claires. et une stratégie lisible par ses équipes, maintenues constamment sous tension, par l’exemple. Sa silhouette élancée témoigne d’une certaine ascétisme.

Alors évidemment, sa rémunération fait hurler les foules. 2 millions d’euros fixes, plus 21,4 millions d’euros de bonus divers et 13 millions supplémentaires, différés, si certains objectifs à long terme sont atteints. Phew!

Mais est-ce vraiment choquant ?

PDG ou stars, les rémunérations pharaoniques, justifiées ou non, sont la contrepartie des talents et d’un marché nourri par un public de choix : actionnaires ou aficionados du sport, de la musique, du cinéma et plus généralement des arts de toutes natures. L’humoriste Adam Sandler a reçu 66 millions d’euros en 2023 pour une série sur Netflix, Taylor Swift a fait passer sa fortune de 330 millions d’euros à plus d’un milliard grâce à son « The Eras Tour » et Kylian Mbappé s’est vu offrir 100 millions par an par l’Arabie Saoudite. . Alors pourquoi les rémunérations des PDG choquent-elles plus en France, alors qu’elles sont généralement bien inférieures à celles des stars, qui ne semblent pas choquer grand monde ?

En fin de compte, c’est le talent qui est valorisé, quel que soit le métier exercé. Et les talents ne sont pas répartis équitablement. C’est l’apanage d’un très petit nombre de personnes. Celui de Carlos Tavares, c’est un leadership exceptionnel, la capacité à mener vers le succès des équipes dirigeantes de grands groupes. Ainsi, pour celui qui lui confie tout ou partie de son patrimoine, il y a plus de chances de le faire fructifier. Son talent permet de prédire les résultats qu’il obtiendra. Sa rémunération est donc indifférente. Seule compte sa capacité à créer de la valeur. La « touche Midas » n’a pas de prix.

Alain Goetzmann, Coach et Consultant en Leadership & Management

 
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