La Bourse de Paris devrait afficher de faibles spreads lundi au début d’une semaine marquée par la réunion de la BCE, la publication de plusieurs indicateurs économiques avancés et le coup d’envoi de la saison des résultats. entreprises aux États-Unis.
Vers 8h15, le contrat ‘futur’ sur l’indice CAC 40 – livraison en fin de mois – s’échange à 8092,5 points, en hausse de 22 points, annonçant une ouverture stable, voire une très légère hausse.
Après avoir démarré l’année en trombe et établi de nouveaux plus hauts historiques, le marché parisien est en perte de vitesse depuis fin mars en l’absence d’impulsion susceptible de soutenir le mouvement haussier. .
De nombreux catalyseurs se profilent cette semaine, mais la perspective de ces rendez-vous importants pourrait inciter les investisseurs à la prudence dans un premier temps.
Dans la zone euro, la réunion de la Banque centrale européenne (BCE) – prévue jeudi – représentera l’événement principal de la semaine, avec l’espoir que cette dernière confirme le scénario d’une première baisse des taux en juin.
Le marché espère des réponses, mais certains analystes préviennent que les preuves d’une baisse de l’inflation pourraient ne pas être disponibles avant la fin de l’été, ce qui pourrait pousser la BCE à attendre le troisième trimestre avant d’agir sur ses taux.
Or, ce sont les statistiques sur l’inflation américaine, attendues mercredi, qui constitueront le point culminant de la semaine boursière, alors que de nombreuses incertitudes planent encore sur la trajectoire des prix outre-Atlantique.
“Nous sommes (…) encore loin d’un scénario qui confirmerait que la bataille contre une inflation élevée est totalement gagnée, d’où la hausse des taux de rendement sur le marché obligataire, qui pèse quelque peu sur la dynamique des actions, et aussi des interrogations sur la possibilité d’une baisse des taux par la Réserve fédérale américaine en juin, rappelle Christopher Dembik, conseiller en stratégie d’investissement chez Pictet AM.
Pour de nombreux observateurs, les taux longs devraient continuer d’osciller autour de leurs niveaux élevés actuels, limitant ainsi le potentiel de progression des marchés boursiers jusqu’à l’annonce des premières baisses de taux.
Du côté des indicateurs européens, les chiffres de la production industrielle allemande, attendus dans la matinée, montreront si le secteur manufacturier de la première économie européenne est sur le point de sortir de l’ornière.
L’attention des investisseurs se tournera également, dès la fin de la semaine, vers les comptes trimestriels des entreprises américaines.
Le véritable coup d’envoi de cette saison des résultats sera en effet donné vendredi par les groupes bancaires JPMorgan Chase, Wells Fargo et Citi.
Selon les données de FactSet, les bénéfices des sociétés du S&P 500 devraient augmenter de 3,2 % sur un an au premier trimestre, ce qui constituerait leur troisième trimestre consécutif de croissance.
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