« Taxe lapin », « accès direct »… les mesures sanitaires de Gabriel Attal

« Taxe lapin », « accès direct »… les mesures sanitaires de Gabriel Attal
Descriptive text here

Dans un entretien accordé à la presse quotidienne régionale samedi 6 avril, le chef du gouvernement a affiché sa volonté de récupérer 15 à 20 millions de places médicales annuelles. Selon Matignon, il s’agit « répondre à la préoccupation majeure des Français : la possibilité de trouver un rendez-vous dans des délais acceptables » chez le médecin.

Plus de places en 2ème année de médecine

Mesure fondamentale et de long terme, le gouvernement va continuer à pousser les murs des facultés de médecine : le nombre de places en deuxième année passera de 10.800 en 2023 à 12.000 en 2025, puis 16.000 en 2027, a-t-il précisé. annonce-t-il.

Mais le remplacement de l’ancien « numerus clausus » (places très limitées) par ce « numerus appertus » ne commencera à produire ses effets sur la densité médicale qu’à partir de 2035. En attendant, la stratégie du gouvernement vise donc à « regagner du temps médical ».



Le montant de la « taxe lapin » sera de 5 euros

Ainsi, les patients qui n’honoreront pas leur rendez-vous et annuleront moins de 24 heures à l’avance devront payer : la pénalité ou « taxe lapin » sera de 5 euros et ira directement dans la poche du médecin.

La sanction reste entre les mains du médecin qui peut décider de ne pas l’appliquer s’il estime les raisons avancées par le patient valables. Cette mesure nécessite une loi, qui sera rapidement examinée par le Parlement, en vue d’une entrée en vigueur en 2025.

L’exécutif veut aussi « simplifier les procédures ». Il liste diverses mesures déjà annoncées qui doivent rapidement entrer en vigueur, comme la possibilité pour les pharmaciens de délivrer des antibiotiques contre les amygdalites et les cystites à partir du mois de juin.

Expérimenter l’accès direct

Il annonce qu’il le fera “expérience” dans 13 départements “accès direct” aux masseurs-kinésithérapeutes, prévu par la loi Rist, mais aussi un accès direct à des médecins spécialistes, sans que le patient ait besoin de passer par un médecin généraliste, une idée qui hérisse déjà certains syndicats.

« Un médecin de garde à moins de 30 minutes »

Autre « pilier » de l’accès aux soins : les gardes du soir (18 heures à minuit) et les week-ends dans les cabinets de ville. Aujourd’hui, « 5 % des territoires ne sont pas couverts », souligne Matignon. De sorte que « chaque Français a toujours un médecin de garde à moins de 30 minutes de chez lui »l’exécutif souhaite accorder une ” aide financière “ à tout médecin qui accepte d’être temporairement « de garde » en dehors de sa zone. Il souhaite également demander à d’autres soignants de participer, notamment des infirmières, qui pourraient faire un « premier filtre », sages-femmes ou même dentistes. Mais le retour de « obligations de garde » n’est pas immédiatement au programme.

L’exécutif va enfin renforcer son dispositif « My Psycho Support » : le montant de la consultation remboursée va passer de 30 à 50 euros, avec désormais 12 consultations par an.

Ces annonces ont été chaleureusement accueillies par les syndicats. Ils « arriver à brûle-pourpoint, au moment même où nous négocions avec l’Assurance Maladie, justement pour améliorer l’accès aux soins », a déploré la présidente du premier syndicat de médecins généralistes, MG , Agnès Giannotti. Ça arrive “déconstruire” notre travail, a-t-elle critiqué, estimant que l’accès direct à des spécialistes, “ne résoudra rien” puisque ces professionnels manquent partout.

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV L’Union Saint-Gilloise remporte la Coupe de Belgique, 89 ans après son dernier trophée
NEXT Prévisions USD/JPY – Le dollar américain continue de paraître plus élevé par rapport au yen – .