Gabriel Attal “assume totalement la responsabilité” de sa réforme et défend un modèle social “plus orienté vers l’activité que vers l’inactivité”

Gabriel Attal “assume totalement la responsabilité” de sa réforme et défend un modèle social “plus orienté vers l’activité que vers l’inactivité”
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Gabriel Attal dans son bureau, à Matignon, le 4 avril 2024. JULIEN MUGUET POUR « LE MONDE »

Gabriel Attal tente de redresser la situation. Ce jeudi 4 avril, alors que le Premier ministre reçoit Le monde, les fenêtres de son bureau, au premier étage de l’Hôtel de Matignon, sont grandes ouvertes. Le temps printanier devient orageux. Au propre comme au figuré. La réforme de l’assurance chômage, annoncée une semaine plus tôt par le locataire de la rue de Varenne, suscite des critiques de toutes parts. L’opposition de gauche reproche au gouvernement de faire des économies « sur le dos des chômeurs ».

La fronde atteint le camp présidentiel. Des voix s’élèvent, comme celles de la présidente (Renaissance) de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet et de l’ancienne Première ministre Elisabeth Borne, aujourd’hui députée du Calvados, pour s’étonner d’une réforme qui contredit l’esprit contracyclique de celle-ci. de 2023 – le projet du Premier ministre pourrait réduire la durée des allocations alors que le chômage repart à la hausse. Le débat s’intensifie. La veille, en Conseil des ministres, Emmanuel Macron s’en inquiétait, appelant à ” sens “ dans le récit de l’action gouvernementale.

Gabriel Attal le fait. « Ce n’est pas une réforme économique, c’est une réforme de l’activité et de la prospérité », assure le Premier ministre. Si ce projet a été révélé en même temps que l’annonce d’un déficit budgétaire inhabituel, à 5,5% du produit intérieur brut, c’est une pure coïncidence. L’initiative envisagée figurait dans la litanie des mesures promises par le chef du gouvernement lors de sa déclaration de politique générale en janvier.

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« J’assume pleinement mes responsabilités. J’ai été nommé pour agir. Il y aura une réforme de l’assurance chômage en 2024 », affirme le locataire de la rue de Varenne, qui affirme avoir le soutien d’une majorité de députés de son camp. Depuis son arrivée à Matignon, Gabriel Attal a reçu mercredi soir quelque 150 élus de la coalition présidentielle et s’est entretenu avec une trentaine de députés de droite, qui lui ont garanti leur soutien.

L’esprit de la réforme est d’atteindre le plein emploi, le Saint Graal macroniste, a-t-il déclaré. ” Nous avons passé [depuis 2017] de 9,6% à 7,5% de chômage. Ce déclin historique n’a pas été obtenu par magie. C’est le fruit de nos réformes, notamment de l’assurance chômage », il a lâché.

Répondre aux inquiétudes des Français

En réponse à Elisabeth Borne qui fait l’éloge https://twitter.com/Elisabeth_Borne/status/1775444610594079059 a publié le matin même les bénéfices de sa précédente réforme contracyclique, le chef du gouvernement souligne que« il s’engage à rester dans cette logique tout en faisant évoluer ses paramètres ». Et il souligne que « la Banque de France anticipe un fort rebond économique en 2025, lorsque la réforme entrera en vigueur ».

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