L’Assemblée nationale adopte, en première lecture, un texte prévoyant l’instauration de prix planchers pour les produits agricoles

L’Assemblée nationale adopte, en première lecture, un texte prévoyant l’instauration de prix planchers pour les produits agricoles
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UN “victoire concrète” Pour “des agriculteurs qui ne vivent pas aujourd’hui de leur travail« . Donc Marie Pochon (Écologue) a nuancé le texte dont elle était rapporteur. Tard jeudi 4 avril dans la soirée, l’Assemblée nationale a adopté, en première lecture, le projet de loi “visant à garantir un revenu décent aux agriculteurs et pour accompagner la transition agricole» (89 pour, 66 contre, 13 abstentions).

Le texte, examiné dans le cadre du journée d’initiative parlementaire du groupe écologistevise à répondre à la «En avoir marre« les agriculteurs en établissant un mécanisme de «prix planchers« pour la production agricole. Le gouvernement et la majorité présidentielle s’y sont opposés, le jugeant «inopérant” Et “contre-productif« .

Le ministre délégué auprès du ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire, Agnès Pannier-Runachera dénoncé, à l’issue du vote, UN “coup d’Etat politique : “Si nous voulons tuer notre agriculture, allons de l’avant avec des prix administrés, ce ne sera pas notre action !« Les groupes de gauche et les députés LIOT ont voté en faveur du texte, tandis que le groupe du Rassemblement national s’est abstenu et que les Républicains n’ont pas pris part au vote.

Les prix changent tous les quatre mois

Le projet de loi prévoit d’établir un «prix minimum d’achat des produits agricoles» en tenant compte notamment »les coûts de production dans chaque filière, la rémunération des agriculteurs et la diversité des zones et des systèmes de production« .

Ces prix planchersqui ne peut être inférieur aux coûts de production, devra, si le texte est définitivement adopté, être révisé au moins tous les quatre mois. Les calculs doivent tenir compte d’un niveau de rémunération des agriculteurs équivalent à 2 Smic, mais aussi la taille de l’opération ou la spécificité des territoires d’outre-mer. Le prix sera fixé par conférences du secteur public ou, à défaut, par les ministres de l’Économie et de l’Agriculture.

Le texte propose également de mettre en place un fonds dédié à la transition agroécologique“et au”production biologique financé par unaugmentation de la fiscalité sur les bénéfices des industries agroalimentaires et phytosanitaires« . Les mesures de la loi proposée seraient financées par un «contribution supplémentaireéquivalent à dix pour cent des bénéfices générés par les industries agroalimentaires, le secteur de la distribution, les produits phytosanitaires et les engrais de synthèse« .

Un vote serré en novembre

En novembre 2023, l’Assemblée nationale avait a rejeté par quelques voix un projet de loi similaire de la France insoumisequi a établi «un prix minimum d’achat pour les matières premières agricoles« . Ce dispositif est revenu dans le débat public le 24 février, lorsque le président de la République, Emmanuel Macron, s’est affirmé favorable à «des prix planchers qui protégeront les revenus agricoles“.”Discours public [du chef de l’Etat] compte et plus encore, elle engagé“, a commenté Marie Pochon (Écologiste). “Le président de la République devrait nous remercier, nous [qui voulons] veiller à ce que cette promesse soit tenue», a également affirmé Aurélie Trouvé (La France rebelle).

Le président de la République n’a pas je n’ai jamais voulu entrer dans un système de prix administrés“, a réagi Anne-Laure Babault (Démocrate). Selon elle, les prix planchers risquent de devenir prix plafonds en raison de “Une guerre des prix féroce entre les grands acteurs du commerce de détail“.”Ton les recommandations sont inefficaces», a pour sa part expliqué la ministre déléguée auprès du ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire. Agnès Pannier-Runacherqui a cependant confié «partager les ambitions initiales“du projet de loi écologiste.”Ce n’est pas pas dans le cadre de la loi pour fixer les prix», a encore plaidé le ministre. Selon elle, le mécanisme proposé par les députés écologistes risque favoriser l’importation de produits agricoles étrangers moins cher et de moindre qualité.

Agnès Sacoche-Runacher estimé que la solution pourrait, en revanche, venir d’un «meilleure application« appareils de de la Conditions générales de restauration. Le gouvernement souhaite attendre conclusions de la mission confiée aux députés Anne-Laure Babault (Démocrate) et Alexis Izard (Renaissance) : cela doit «évaluer une éventuelle évolution du cadre législatif et réglementaire des lois EGalim et, plus généralement, des négociations commerciales« . Un texte, issu des travaux de la mission, devrait être présenté cet étéprécise Agnès Sacoche-Runacher.

Séance tendue dans l’hémicycle

Les députés écologistes ont compris dans l’après-midi qu’ils avaient la possibilité de faire adopter leur texte : ils y sont parvenus. adopter plusieurs amendements contre l’avis du gouvernementcomme celui du rapporteur Marie Pochonprédisant que «si le prix minimum [fixé] est inférieur au prix du marché, c’est ce dernier qui doit être pris en compte par les parties dans le cadre de leurs négociations« . Les députés ont également précisé que si la conférence du secteur public ne parvient pas à un accord sur un nouveau prix et que le gouvernement ne le révise pas non plus, alors le dernier prix minimum fixé cessera de s’appliquer au bout d’un an.

Cette succession de victoires des oppositions a contribué à accroître les tensions au sein de l’hémicycle : les élus de gauche ont accusé la majorité, mais aussi la ministre Agnès Pannier-Runacher, de ralentir sciemment les débats pour empêcher le vote. “Il y a un minimum d’utilisations à ne pas gâcher de nos jours» d’initiative parlementaire, notamment lancée Sandra Régol (Écologiste).

Toute l’année, vous faites obstacle aux textes que vous jugez mauvais“, a répondu Alexis Izard (Renaissance), qui revendiquait le droit pour les députés de la majorité de «démontrer pourquoi“ils étaient opposés au texte.”Je n’ai aucune leçon de morale à recevoir” a également répondu Agnès Pannier-Runacherqui affirmait que le gouvernement travaillait »matin midi et soir» sur les revenus des agriculteurs.

Juste avant la pause de 20 heures, Bruno Millienne (Démocrate) a vivement interpellé les députés écologistes, après l’adoption de l’article 1 du texte : «Je veux vraiment tu as racheté ta conscience après avoir énervé les agriculteurs depuis des décennies, mais ça ne marche pas.» Antoine Léaument (La France insoumise) accusait alors l’élu MoDem de vouloir provoquer scènes tumultueuses pour empêcher l’examen du texte.

Continuez la culture biologique sur vos terrasses, et laissez les agriculteurs tranquilles ! Bruno Millienne

Son intervention a également provoqué la colère du président des députés du groupe écologiste, Cyrielle Chatelain : “Vous n’assumez pas la responsabilité de votre vote, vous n’assumez pas la responsabilité de ne pas avoir protégé les agriculteurs ! (…) Si les agriculteurs baissent leurs prix, c’est parce que vous êtes des lâches, parce que vous votez pour le CETAque vous refusez d’emmener l’argent là où il est !

Vous avez été tellement obstructif que j’ai dû supprimer mes amendements éditoriaux», a expliqué Marie Pochon, suite à l’examen de la loi. “Ce texte devra être consolidé“, elle a ajouté.

Et la députée écologiste prévient l’exécutif : «Cette victoire fixe l’intention de la majorité de l’Assemblée nationale avant la loi d’orientation agricole.« Calendrier oblige, l’examen de ce projet de loi a, en quelque sorte, fait office de premier tour avant le débat sur le « projet de loi d’orientation pour la souveraineté agricole et le renouvellement des générations dans l’agriculture ». Présenté en Conseil des Ministres, mercredi 3 avril, le le texte du gouvernement sera examiné en mai à l’Assemblée nationale, avec l’ambition de contribuer à apporter des réponses à la crise agricole. Pour sa part, le projet de loi, qui vient d’être adopté en première lecture, n’en est qu’au début de son parcours législatif qui devra désormais se poursuivre au Sénat.

 
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