La formule de calcul du prix du lait améliore la prise en compte des coûts de production des éleveurs selon les signataires de l’accord.
Le géant mondial du lait Lactalis et l’organisation regroupant la majorité des éleveurs français qui le fournissent ont annoncé jeudi avoir trouvé une formule de calcul du prix du lait qui améliore la prise en compte des coûts de production des éleveurs.
Depuis plusieurs mois, un conflit sur la rémunération des producteurs oppose depuis plusieurs mois le leader français de l’agroalimentaire et le Syndicat national des éleveurs Lactalis (Unell), qui représente 60% de ses fournisseurs de lait conventionnel.
« Évolution de la formule de calcul du prix du lait »
La médiation a débuté le 29 janvier sous l’égide du médiateur des relations commerciales agricoles. Elle a abouti à un accord sur « une évolution de la formule de calcul du prix du lait », selon un communiqué.
Depuis les lois Egalim, visant à mieux rémunérer les producteurs, l’évolution du prix du lait repose sur plusieurs indicateurs : les débouchés du groupe en France et à l’exportation, les cours mondiaux, les coûts de production des éleveurs.
« Travailler » sur les volumes collectés
La nouvelle formule augmente le poids lié au « prix de revient agricole », c’est-à-dire l’estimation de ce que doit percevoir un éleveur pour gagner sa vie. “Le prix moyen d’achat du lait pour mai et juin 2024 sera déterminé à partir de cette formule de prix actualisée”, est-il indiqué. Pour avril, le prix sera le même qu’au premier trimestre : 425 euros pour 1 000 litres de lait standard.
Par ailleurs, Lactalis et Unell entendent mener des « travaux » sur les volumes collectés « afin de réduire l’exposition au marché des produits industriels » (beurre, poudre notamment) soumis aux fluctuations des cours mondiaux. Fondamentalement, cela signifie que les parties envisagent de réduire la production de lait. Actuellement, la moitié des volumes collectés par Lactalis en France sont destinés aux marchés internationaux.
