Création humaine, le label qui certifie que vos livres n’ont pas été écrits par intelligence artificielle

Création humaine, le label qui certifie que vos livres n’ont pas été écrits par intelligence artificielle
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De jeudi à dimanche, la Gare Maritime et les Hangars 1 et 2 de Tour&Taxis vivront au rythme du Salon du Livre. Outre les très recherchées séances de dédicaces, quelque 1 200 auteurs sont attendus et plus de 350 rencontres programmées avec notamment des éditeurs et des spécialistes du monde de l’édition, sans oublier les traditionnels ateliers et autres expositions qui accompagnent l’événement. Et le quartier manga qui fait son apparition pour la première fois.

Parmi les personnalités annoncées, on distingue François Hollande, Vincent Vanasch, le gardien de l’équipe belge de hockey, l’humoriste Florence Mendez, les auteurs de BD Servais et Didier Alcante ou encore la juge d’instruction honoraire Anne Gruwez.

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Succès de publication 100% intelligence artificielle sur Amazon

Dans le programme copieux de cette édition 2024, nous mettons également en avant un sujet qui est sur toutes les lèvres en ce moment : l’intelligence artificielle. Car comme tous les secteurs créatifs, que ce soit le cinéma, la musique, etc., l’édition est confrontée aux questions soulevées par cette nouvelle technologie. Car, oui, les livres écrits, en tout ou partie, par l’IA prolifèrent déjà, certains se hissant au sommet des ventes ! Géant de la vente en ligne, Amazon en fait les frais et tente d’endiguer l’envolée sur sa plateforme dédiée. La marque limite le nombre de livres que les auteurs peuvent soumettre à trois ouvrages par jour.

Janvier dernier, Le Parisien avait procédé à un test grandeur nature. En quelques heures, ses journalistes ont « écrit » un livre en utilisant ChatGPT avant de le mettre en vente sur Amazon. Il s’agissait d’un essai sur la façon dont l’IA va transformer le monde. Résultat : perfectible, indique le quotidien. « On a finalement un petit livre (une trentaine de pages une fois le texte mis en page, manuellement cette fois), dont la qualité peut parfois laisser à désirer. Mais le texte reste cohérent.»

Poursuites pour violations du droit d’auteur

Effrayant ? Tout dépend de l’usage que l’on fait de l’intelligence artificielle, comme toujours. Ceci étant dit, la démarche soulève de nombreuses questions, à commencer par une considération éthique. Puisque l’intelligence artificielle se nourrit de ce qui existe déjà, certains dénoncent un pillage complet de leurs idées et créations sans compensation financière. C’est le cas de George RR Martins, auteur de la saga Game of Thrones qui, au sein d’un collectif américain, a porté plainte contre Open Ai pour violation des droits d’auteur.

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Le sujet est d’autant plus délicat qu’il est de plus en plus difficile de distinguer une œuvre créée par l’IA d’une histoire écrite par un auteur en chair et en os. En France, un éditeur entend permettre à ses lecteurs de savoir ce qu’ils achètent. Librinova, structure indépendante spécialisée dans l’autoédition, a développé un label, Création Humaine, certifiant que le livre que vous achetez n’est pas issu de l’intelligence artificielle. Cette certification lancée l’année dernière ne se limite pas aux livres, elle peut aussi concerner des articles ou des créations audiovisuelles. Elle est matérialisée par un bouton ornant la couverture du livre.

Une certification technologique et humaine à la fois

Concrètement, comment Librinova peut-elle s’assurer que de tels contenus ne sont pas une création de l’intelligence artificielle ? La méthodologie est expliquée sur le site www.creation humaine.fr. Tout commence par une déclaration dans laquelle l’auteur certifie que ce qu’il soumet a été produit par lui, sans recours à l’IA dite générative. Le texte proposé passe ensuite par un détecteur d’IA comme les espions passaient autrefois par un détecteur de mensonge. Un entretien de l’auteur avec un auditeur professionnel est ensuite programmé. Ce dernier revoit enfin le texte pour s’assurer qu’il s’agit bien d’une création humaine. Ce n’est qu’une fois toutes ces étapes franchies, mêlant démarches technologiques et humaines, que le label est attribué. Car oui, il existe même des sites qui mettent à rude épreuve l’écriture générée par l’IA pour la rendre indétectable par… l’IA, en variant les styles, en introduisant des fautes d’orthographe, etc. C’est le cas d’undetectable.ia.

Bien entendu, l’ensemble du processus a un coût. Comptez 49 euros s’il s’agit uniquement de certifier un texte. La facture est de 99 euros si vous demandez un label couvrant à la fois les textes et les visuels.

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