L’Esprit Coubertin, Mémoire éternelle, La Planète des singes… Les films à voir cette semaine

L’Esprit Coubertin, Mémoire éternelle, La Planète des singes… Les films à voir cette semaine
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Un triple champion du monde de tir coincé et maladroit, un documentaire vertigineux sur la maladie d’Alzheimer, le dixième film de la première franchise de science-fiction… La sélection cinéma de Figaro.

L’esprit Coubertin – Avoir

Comédie de Jérémie Sein, 1h18

En 2016, il avait raté les Jeux à cause de la mononucléose. En 2020, les Olympiades lui sont passées sous le nez à cause du Covid. En 2024, Paul (Benjamin Voisin) compte bien se rattraper. Ce natif de Tarbais est triple champion du monde dans sa discipline. Lequel ? Tir sportif, hélas. Personne ne sait. Cela n’a pas d’importance. Gendarme et fils de gendarme, le sportif est gonflé à bloc. Entre nous, Paris. Son entraîneur ne le laisse pas faire un pas. Dans son survêtement à rayures bleu-blanc-rouge, Emmanuelle Bercot, montée sur ressorts, coiffée d’une dreadlock, mâche encore du chewing-gum et répète comme un mantra : « Nous venons, nous gagnons et nous partons. » Apparemment, cet été, les résultats seront désastreux. Les défaites s’enchaînent. Aucune médaille à l’horizon. Il faut donc se préparer au pire. Nous nous classons même derrière l’Espagne et le Portugal, cela veut dire quelque chose. On compte sur lui pour décrocher une récompense à la dernière minute. Coincé et maladroit, notre Paul devient une star.

La folie est la rançon de cette comédie revigorante qui n’est pas sans rappeler par moments Les imbéciles du stade avec le regretté Charlots (ndlr : compliment), encore plus réaliste. Il ne craint pas une légère anticipation, il vaut par une juste observation, un certain culot, des gags récurrents. La bande passante des chaînes d’information en continu annonce des catastrophes à la pelle. Cela y ressemble. Les commentateurs demandent à leurs invités : « Qu’est-ce que ça fait d’être un mauvais joueur de tennis ? » » Il faut se poser la question. Le reproche ne risque pas d’être adressé au réalisateur qui monte allègrement les marches du podium, véritable amateur dans tous les sens du terme. Or, argent ou bronze, il a le choix. Pour lui, le jeu est terminé. Tout va bien. DANS

Lire aussiNotre critique de L’Esprit Coubertin : les jeux sont bien réalisés

Souvenir éternel – Avoir

Documentaire de Maite Alberdi, 1h25

A la question » De quoi aimeriez-vous vous souvenir ? il répond ” de notre part “ : un couple presque comme les autres si le spectre de la maladie d’Alzheimer ne plane pas sur la maison d’Augusto et Luisa. Ce qui appelle d’autres questions répétées inlassablement : “Que faisons-nous ici?” », « Qui sont ces personnes sur la photo ? », ” Qui es-tu ? » Augusto Gongora était un célèbre journaliste chilien, engagé contre la junte sous Pinochet à travers des programmes diffusés sous couverture. Il est alors une figure de la télévision nationale avec diverses chroniques culturelles. Paulina Urrutia était actrice avant de devenir la première femme ministre de la Culture sous le gouvernement de Michelle Bachelet. Elle ressemble un peu à Isabella Rossellini et a un sourire qui captivera les cœurs. Augusto perd la mémoire mais il lui rappelle souvent à quel point elle est belle.

Il y a quelque chose de vertigineux là-dedans Souvenir éternel, le documentaire que Maite Alberdi consacre à Paulina et Augusto Gongora, un couple frappé par l’intrusion de la maladie. Un vertige qui saisit le spectateur face à cette séquence durant laquelle un homme tente d’extraire des mots de son reflet dans le miroir, persuadé d’avoir quelqu’un en face de lui. La réussite de ce documentaire réside dans son montage délicat qui alterne séquences actuelles et films d’époque, archives télévisées qui montrent le Chili de Pinochet et le journaliste au travail. Une délicatesse qui fait que le spectateur ne se sent jamais voyeur. La caméra revient toujours en douceur sur cette maison où le bois domine, nichée dans un écrin de verdure, et dans laquelle un couple se bat pour préserver sa mémoire. Au-delà du témoignage sur la maladie, le film est aussi un éloge de l’amour. FD

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La Planète des Singes : Le Nouvel Empire – Avoir

Science-fiction de Wes Ball, 2h25

Conte philosophique autant qu’histoire d’anticipation, voire fable satirique, les films de cette saga offrent au fil des décennies une vision pessimiste de l’avenir de l’humanité. Près de dix ans avant des séries phénomènes comme Guerres des étoiles (1977), Extraterrestre (1979), Star Trek (1979) ou Terminateur (1984), la saga restera surtout dans les mémoires de la postérité, car elle aborde des thèmes allant de l’apocalypse à la menace nucléaire, en passant par la guerre froide, les conflits raciaux et les droits des animaux. Le dixième film de cette franchise, qui a généré 1,7 milliard de dollars au box-office mondial, est réalisé par Wes Ball. TitréLa Planète des Singes : Le Nouvel Empireil reprend le fil de la trilogie de 2011-2017. DO

 
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