« On la traitait constamment d’incroyante, de kouffar » selon sa mère

« On la traitait constamment d’incroyante, de kouffar » selon sa mère
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La jeune Samara, 13 ans, a été violemment agressée devant son école mardi à Montpellier et grièvement blessée. Dans « Les Grandes Gueules » ce jeudi sur RMC, sa mère a évoqué un motif religieux.

Des violences rares qui ont failli entraîner la mort d’un adolescent. Samara, 13 ans, a été frappée à terre devant le collège Arthur Rimbaud de Montpellier, mardi, sur fond de harcèlement. Gravement blessée, la jeune fille est finalement sortie du coma mercredi tandis que trois mineurs, dont au moins un étudiant fréquentant le même établissement, ont été placés en garde à vue pour tentative de meurtre sur mineur.

La mère de la victime, Hassiba, a témoigné sur RMC en Apolline Matin dans un premier temps, assurant que sa fille était depuis quelques temps la « casse-tête » d’un groupe de jeunes filles. Dans Les grandes gueules un peu plus tard dans la matinée, elle a apporté des précisions sur ce harcèlement, évoquant également un possible mobile religieux.

« Ma fille a été agressée. Pour moi, c’était à cause de son apparence. La jeune fille (qui l’a harcelée) était voilée, la mienne habillée à l’européenne, elle était maquillée. C’est peut-être ce que l’autre élève ne supportait pas », estime-t-elle.

« On la traitait constamment de mécréante, de kouffar en arabe », raconte sa mère.

“La tête de ma fille ne lui reviendrait tout simplement pas”

Un harcèlement qui durait depuis quelques temps. «Une fois, elle s’est colorée les cheveux, et après elle a craché. Ma fille a fini par devoir se teindre les cheveux à nouveau parce qu’ils n’acceptaient pas qu’elle ne soit pas dans les cartons”, assure la mère de Samara.

« Elle n’était pas ce que voulaient les autres », résume Hassiba.

“(L’attaquant) n’avait pas d’amis communs avec Samara, elle est plus grande qu’elle… La tête de ma fille ne lui revenait tout simplement pas », dit-elle.

Des messages qui lui ont fait craindre pour sa vie

Hassiba a eu accès au téléphone de sa fille mercredi et a découvert des messages qui l’ont stupéfiée.

«C’était l’horreur. Ma fille craignait pour sa vie. Si ce n’était pas mardi, c’était un autre jour. Ils ont dit qu’ils allaient la planter. Encore un choc», explique-t-elle, pensant que les choses s’étaient arrangées ces derniers temps. « Elle ne me parlait plus de ça, que tout allait bien, poursuit-elle.

La ministre de l’Éducation nationale, Nicole Belloubet, a exprimé son « émotion » face à ce drame et estime que « toute la lumière doit être faite sur cet acte insupportable ».

 
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