Georges-Louis Bouchez a-t-il fait supprimer un article ? “Je jure que non.” – .

Georges-Louis Bouchez a-t-il fait supprimer un article ? “Je jure que non.” – .
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Georges-Louis Bouchez, le président du MR, est pointé du doigt par plusieurs personnalités politiques pour sa forte implication dans les débats sur la publicité des jeux de hasard. Au point d’exiger la dépublication d’un article de presse ? Il le nie formellement. Du côté d’Ecolo, le député Gilles Vanden Burre s’inquiète de l’influence des lobbies qui est dénoncée.

Georges-Louis Bouchez aurait-il usé de son influence pour un article a-t-il été supprimé en ligne ? “Je jure sur la tête de mon fils que ce n’est pas le cas”, répond-il lorsque la question est posée. Le président du MR le reconnaît volontiers ayant exprimé sa désapprobationsur le fond du sujet, avec l’auteur de l’article, mais nie formellement ayant exigé qu’il ne soit pas publié.

Un petit flash-back. La semaine dernière, le magazine néerlandophone Humeur a publié un long article consacré à travail de lobbying effectué par les sociétés de jeux de hasard, alors qu’un nombre toujours croissant de personnes tombent dans la dépendance. Ce travail influent s’est particulièrement manifesté lorsque l’ancien ministre de la Justice Vincent Van Quickenborne (Open VLD) et le Parlement fédéral se sont penchés, à partir de 2022, sur interdiction de publicité pour les jeux de hasard.

Plusieurs personnalités politiques s’expriment l’enquête, toujours disponible en lignesoulignant notamment le rôle joué par le MR et son président Georges-Louis Bouchez lors des négociations sur le sujet.

Il en a « fait un problème », commente Vincent Van Quickenborne, qui rapporte que « tout ce qui pouvait nuire au secteur des jeux de hasard devait être discuté en Conseil des ministres ». Et le libéral décrit le rôle joué par David Clarinval, dans ce contexte, pour faire pression au sein du gouvernement.

Maintenant, je constate que ce sont des personnalités politiques connues – ce ne sont pas quelques trolls sur les réseaux sociaux – qui pointent du doigt Georges-Louis Bouchez.

Gilles Vanden Burre (Ecolo)

Deux autres membres de la majorité égratignent Georges-Louis Bouchez. Donc, Melissa Depraetere (Vooruit), encore députée à l’époque, qualifie cela de « embarrassant » le comportement du MR lors de ces discussions, expliquant que les députés du parti devaient systématiquement saisir leur président. Elle souligne les liens existant entre le MR et le monde des jeux de hasard, ainsi que le fait que le club de football présidé par Georges-Louis Bouchez, les Francs Borains, est lui-même sponsorisé par l’une de ces sociétés. C’est également le cas du député Stefaan Van Hecke, qui dénonce le fait que « Bouchez soit également sponsorisé par Ladbrokes » en tant que pilote automobile. Un mélange des genres qui plaît au député Groenconcernant le manque de distance que Georges-Louis Bouchez pourrait avoir avec le secteur.

Ce mardi, le site de l’hebdomadaire francophone Moustique a publié à son tour un article sur le sujet intitulé « Une enquête met en lumière les liens entre Georges-Louis Bouchez et les entreprises du parti sportif », traduisant des éléments de l’enquête par Humeur.

Quelques heures plus tard, l’article en question n’était pas publié (l’enquête initiale en néerlandais reste disponible). Cette disparition soudaine a déclenché quelques questions et soupçonssur les réseaux sociaux, quant aux raisons qui ont conduit à la suppression d’un article pas à l’avantage du président du MR, connu pour ses fréquentes critiques envers la presse.

«Cette histoire pose question à deux niveaux, exprime par ailleurs député fédéral Gilles Vanden Burre (Ecolo). Le premier est évidemment celui de la gouvernance, avec le problème du lobby des sociétés de jeux d’argent. Nous avons été témoins du rôle joué par le MR au Parlement. Maintenant, je vois que ce sont des personnalités politiques connues – ce ne sont pas quelques trolls sur les réseaux sociaux – qui pointent du doigt Georges-Louis Bouchez.» Le deuxième point concerne l’éventuelle intervention de Georges-Louis Bouchez en rapport avec l’article en question. “Plusieurs sources attribuent cette disparition à un appel téléphonique du président du MR à la direction” du groupe IPM, propriétaire de Moustique, note-t-il. “Si tel est effectivement le cas, il s’agit d’une grave atteinte à la liberté de la presse.”

Si le logo est toujours présent, c’est tout simplement parce que j’ai décidé de conserver cette combinaison.

Georges-Louis Bouchez (MR)

De sources cohérentes, il apparaît que l’article a été inédit à la demande et à l’initiative du responsable du groupe IPM, qui a vendu l’année dernière la société de paris en ligne Betfirst à un groupe suédois. Il ne s’agit pas a priori d’une décision éditoriale (nous avons tenté en vain de contacter le rédacteur en chef).

Georges-Louis Bouchez affirme une nouvelle fois n’y être pour rien. « J’ai simplement signalé que je n’avais pas été contacté par les auteurs de l’article original. Par ailleurs, je tiens à souligner que les Francs Borains sont désormais un club professionnel et non plus amateur », ce qui réduit grandement ses intérêts de président du club dans ce dossier, insiste-t-il. Enfin, « pour mémoire, il est vrai que ma combinaison de course arbore le logo Ladbrokes. Cette société nous a sponsorisés pendant la première des cinq saisons de compétition, mais ce n’est plus le cas. Si le logo est toujours présent, c’est tout simplement parce que j’ai décidé de conserver cette combinaison.

Au fond, rien de nouveau sous le soleil, affirme le président du MR : s’il s’est opposé à l’interdiction pure et simple de la publicité pour ces jeux, c’est pour éviter les effets indésirables d’une telle mesure. Notamment, comme il l’a souvent répété, les conséquences potentielles sur le football amateur, qui lui avaient déjà valu de fortes divergences d’opinion avec ses partenaires majoritaires dès 2022.

 
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