ce que l’augmentation des jours d’attente changerait pour les salariés

ce que l’augmentation des jours d’attente changerait pour les salariés
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Soucieux de réduire le budget, le gouvernement envisage d’augmenter le nombre de jours d’attente pour les salariés du privé en cas d’arrêt maladie, a révélé la galerie Dimanche 31 mars. Pour ces salariés, le délai de carence pourrait ainsi passer à quatre, cinq, six ou sept jours contre trois actuellement.

Y a-t-il trop d’arrêts de travail ?

La mesure pourrait être annoncée par le Premier ministre Gabriel Attal fin avril, lors d’une « grande initiative » sur les accidents et les arrêts de travail réunissant partenaires sociaux, élus et parlementaires.

Une caisse nationale d’assurance maladie déficitaire

Dans le système actuel, un salarié ne reçoit aucune indemnité pendant les trois premiers jours de son arrêt de travail : c’est ce qu’on appelle le délai de carence. Au bout du quatrième jour, la sécurité sociale commence à lui verser une indemnité qui compense en partie sa perte de salaire. Ceux-ci représentent 50 % du salaire journalier de base du salarié arrêté. Le montant versé est plafonné à 1,8 fois celui du Smic, soit 52,28 € par jour, précise le site de la Sécurité sociale.

Pourquoi le gouvernement veut ralentir la délivrance des arrêts maladie par téléconsultation

Un grand nombre d’entreprises et de conventions collectives prévoient cependant que le délai de carence est pris en charge par l’employeur ou par la mutuelle de l’entreprise. Si le délai de carence était prolongé à plus de trois jours, comme l’envisage l’exécutif, les employeurs seraient contraints de prendre en charge ce surcoût.

L’idée est donc loin de trouver grâce aux yeux des employeurs, qui plaident de leur côté pour l’instauration d’un déficit « d’ordre public ». Autrement dit, un déficit qu’il ne serait plus possible à un employeur ou à une mutuelle de couvrir. Une piste que le gouvernement n’exclut pas, selon les informations de la galerie.

Si ce système était adopté, ni la sécurité sociale ni l’entreprise n’agiraient. Dans le cas d’un passage de trois à quatre jours de délai d’attente, un jour ne serait plus couvert, ce qui pénaliserait en premier lieu le salarié. La mesure aurait pour effet d’harmoniser le traitement des salariés du privé avec celui des fonctionnaires, qui perdent un jour de salaire pour chaque arrêt maladie.

Le gouvernement espère économiser jusqu’à un milliard d’euros par an, tandis que les dépenses liées aux arrêts maladie font partie des dépenses « q ».qui croissent proportionnellement plus vite que le reste des dépenses de l’Assurance Maladie »aux côtés des produits de santé, rappelle Public Sénat.

Selon les chiffres du ministère des Comptes publics, le coût total des indemnités journalières de la Sécurité sociale augmente de 6% en moyenne. Cela représentait 16 milliards d’euros de dépenses en assurance maladie en 2022.

 
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