Après une première saison mouvementée, comment va évoluer la vie de Justine ?
Claire Borotra : Tout ce en quoi elle croyait s’effondre : la figure emblématique et patriarcale du père, les tromperies de son mari, son adolescence qui grandit… Elle se retrouve un peu perdue. Sans oublier l’apparition de cette sœur, à qui elle est liée par une affection qui s’est imposée à elle. Désormais, elle tente de reconstruire sa vie, mais pas comme elle le devrait, et elle tente d’apprivoiser l’étrangère qu’est devenue sa fille…
Vous sentez-vous proche d’elle ?
Oui, et je trouve ça touchant. Elle doute et fait des erreurs. C’est cette dualité que j’aime. Elle se sent également coupable envers sa fille, qui est sourde. Elle pense qu’elle a raté quelque chose…
Lorsque le tournage vous a éloigné de vos enfants (elle a une fille de 23 ans et un fils de 16 ans), avez-vous aussi ressenti ce sentiment ?
Si j’ai raté quelque chose, mes enfants me le diront, après trois ou quatre ans de thérapie ! (Rires) C’est le problème de ce métier : soit on est trop présent, soit on est trop absent. Quand j’étais à la maison, j’étais là à 100%, j’emmenais mes enfants partout, j’étais très attentive. Françoise Dolto a déclaré : « Faites ce que vous pouvez, cela ne sera jamais bien. » Ce qui est sûr, c’est que je me suis débarrassé de la culpabilité !
Dès ce premier épisode, la demi-soeur de Justine, Vanessa (Constance Gay), voit arriver sa mère, Agnès (Marianne James), après de nombreuses années d’absence. Comment cela va-t-il perturber les relations familiales ?
C’est Justine qui, par gentillesse, fait venir Agnès, l’ex-maîtresse de son père, envers qui elle peut avoir quelques griefs. Comme Vanessa ne va pas bien, elle pense que cela va l’aider. C’est toujours amusant de voir les personnages organiser leur chaos. Agnès est un cauchemar : c’est une grande gueule qui prend de la place, investit la cuisine, réorganise les choses. Et en plus, elle et Vanessa ne s’entendent pas !
Justine devient également professeur d’université. Elle sort de sa zone de confort…
Oui, c’est une idée que j’ai proposée : l’enseignement et la relation avec les jeunes sont des thèmes sympas à développer.
Avez-vous déjà enseigné ?
Non, mais chaque année, en octobre, j’organise un festival à Biarritz, qui s’appelle L’invitation au voyage. Les jeunes viennent défendre leur livre préféré à travers des « batailles » littéraires. Des ateliers d’écriture collective y sont également organisés.
On vous retrouvera prochainement sur TF1 dans la série RIP, avec Claudia Tagbo comme héroïne. Elle reprend l’entreprise funéraire de ses parents. Quel rôle avez-vous là-bas ?
Celle d’une vraie garce, qui est odieuse envers la nouvelle épouse de son défunt mari. C’est une série prometteuse, drôle et décalée, avec entre autres Pascal Légitimus et mon ami Antoine Duléry.
Avez-vous d’autres projets ?
Je vais écrire, profiter de la vie et commencer à surfer à Biarritz. Jusqu’à présent, j’avais besoin de quelqu’un pour pousser ma planche dans les vagues, je vais donc tout faire pour gagner en autonomie ! (Des rires)
Face à face, mardi 2 avril à 21h10 sur France 3
