que contient le rapport parlementaire limitant le financement des écoles privées ? – .

que contient le rapport parlementaire limitant le financement des écoles privées ? – .
Descriptive text here

Deux députés publient ce mardi un rapport parlementaire sur le financement public de l’enseignement privé sous contrat.

Ils constatent un manque de contrôles qui conduit à des détournements de fonds publics, et dénoncent un système qui finance une « ségrégation socio-académique ».

Ils proposent plus de transparence et de sanctions.

Un rapport de la Cour des comptes en juin et les scandales autour du lycée Stanislas – un établissement mis sur le devant de la scène par l’éphémère ministre de l’Éducation nationale Amélie Oudéa-Castera – ont donné de nouveaux arguments à ceux qui souhaitent revoir le financement du établissements privés sous contrat.

Le rapport parlementaire rendu ce mardi 2 avril, rédigé par les députés Paul Vannier (LFI) et Christopher Weissberg (Renaissance), va également dans le sens d’un meilleur contrôle de l’argent public distribué à l’enseignement privé sous contrat avec l’Etat, composé de 95 % Établissements catholiques, formant plus de deux millions d’étudiants.

Au terme de cette enquête de six mois, Paul Vannier dresse trois constats. Le premier est que « Personne ne peut nous dire le montant total des dépenses publiques consacrées chaque année à ces établissements privés sous contrat. 10 milliards? 11 milliards ? 12 milliards ? « Aucune administration publique n’est en mesure de prendre cette mesure »a-t-il argumenté ce mardi matin sur Franceinfo. « Il y a beaucoup de dépenses qui ne sont pas prises en compte, d’autres sous-estimées. Ce sont des centaines et des centaines de millions d’euros qui ne rentrent pas dans le calcul.»

Dans Libération, il prend comme exemple le cas d’un don adressé « à l’organisme gestionnaire de l’enseignement catholique ou à un diocèse » qui vous donne droit à une déduction fiscale. « Personne ne mesure le montant de ces déductions fiscales, qui constituent une dépense dans le budget de l’Etat. S’agit-il de dizaines, de centaines de millions d’euros ? Cette dépense échappe à la mesure.

« 1500 ans pour contrôler tous les établissements privés sous contrat au rythme actuel »

Deuxième constat : « Le système est presque hors de contrôle. Aucun des contrôles financiers approfondis prévus par les textes n’est effectivement effectué. ». « Il faudrait 1 500 ans pour contrôler tous les établissements privés sous contrat dans notre pays au rythme actuel », déclare-t-il dans une vidéo publiée sur ses réseaux sociaux. Paul Vannier révèle que cela donne lieu à des malversations, via au moins « quatre mécanismes », “par exemple les heures d’enseignement qui sont déclarées et qui sont payées sur fonds publics, mais qui ne sont pas assurées” ou « le détournement du forfait communal, une contribution versée par les communes et qui peut servir à financer des dépenses interdites par la loi »a-t-il expliqué sur franceinfo.

Enfin, le rapport estime que l’argent public destiné aux établissements privés sous contrat « subventionne massivement un processus de ségrégation socio-académique qui conduit à l’aggravation des inégalités scolaires et sociales entre les établissements privés, qui s’affirment de plus en plus comme des établissements réservés aux plus riches, et les établissements publics pour tous les autres ».

Pour renforcer cette diversité, Christopher Weissberg propose de rendre obligatoire la prise en compte de l’indice de positionnement social (IPS) dans les « modèle d’allocation des ressources ». Paul Vannier préconise “un mécanisme de pénalité” de réduire les dotations lorsque cet IPS est supérieur à celui des établissements publics du même secteur.

Établir des contrats d’objectifs et de moyens

Aussi, de LibérerPaul Vannier suggère « d’interdire les dépenses d’investissement car il s’agit de subventions à des actifs privés, qui peuvent être valorisés dans le cadre de transactions immobilières. Nous ne sommes pas dans une logique de financement de la scolarité des étudiants. Je propose également d’abroger la loi Carle, qui oblige les communes à payer des cotisations aux écoles privées, car je considère qu’elle contribue à la désertification des écoles publiques dans certains territoires ». Alors, « nous proposons de mettre en place des contrats d’objectifs et de moyens, signés entre l’établissement privé sous contrat, la collectivité territoriale compétente et le rectorat, pour trois ou quatre ans, et qui conditionneraient la pérennité des financements publics à la réalisation de la mixité sociale. et les objectifs de diversité scolaire »annonce-t-il.

  • type="image/avif" class="jsx-4d89adcd260acbe7"> type="image/jpeg" class="jsx-4d89adcd260acbe7"> type="image/avif" class="jsx-4d89adcd260acbe7"> type="image/jpeg" class="jsx-4d89adcd260acbe7"> type="image/avif" class="jsx-4d89adcd260acbe7"> type="image/jpeg" class="jsx-4d89adcd260acbe7">>>>>>>

    Lire aussi

    Classements des collèges et lycées : établissements privés et franciliens toujours en tête du classement

Mercredi dernier, anticipant la publication du rapport, le secrétaire général de l’Enseignement catholique Philippe Delorme a organisé une conférence de presse pour dénoncer “combat d’arrière-garde”. « Le financement de l’enseignement privé sous-traité n’est pas opaque »a-t-il déclaré. “Je regrette que tous nos établissements ne soient pas contrôlés financièrement chaque année”a-t-il ajouté, assurant qu’ils publient « un bilan comptable très précis, donc assez simple à vérifier sans y passer des heures ».


JF

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV Une explosion de couleurs au Musée florentinois
NEXT La banque de détail en France est-elle menacée d’effondrement ? – .