Mathieu Warnier, Media365, publié le jeudi 28 mars 2024 à 18h10
A quatre mois de Paris 2024, Léon Marchand se dit mesuré par rapport à ses objectifs avec deux médailles d’or en ligne de mire. Pour autant, le Toulousain ajoute qu’il ne compte pas s’arrêter en si bon chemin.
Léon Marchand ne compte pas se cacher. Après s’être révélé au plus haut niveau dans le bassin de Budapest lors des championnats du monde 2022 puis avoir confirmé un an plus tard à Fukuoka, le Toulousain sera attendu à Paris 2024 et le sait très bien. “Les gens en veulent toujours plus”, confie-t-il dans un entretien au quotidien L’équipe. J’entends dire que je suis projeté sur quatre titres individuels, sur un ou deux relais aussi, car toute l’équipe de France est performante et c’est super. » Toutefois, lorsqu’il s’agit de ses objectifs personnels, le nageur de 21 ans est plus terre-à-terre même s’il avoue vouloir gagner « le plus possible » dans ses rêves. “Mais honnêtement, mon objectif, c’est de gagner le 200 m 4 nages et le 400 m 4 nages”, a confié celui qui compte déjà deux titres de champion du monde sur ces distances. Le reste, les autres courses, je ne sais même pas si je vais les faire. »
Marchand : « S’il le faut, la décision ne sera prise que la veille »
En effet, Léon Marchand pourrait également concourir sur le 200 m papillon, dont il a été champion du monde en 2023, et sur le 200 m brasse. Quoi qu’il en soit, l’incertitude à ce sujet promet de persister jusqu’au dernier moment. “Je m’alignerai sur l’un des deux, c’est sûr”, a-t-il déclaré. Lequel ? Je n’en sais encore rien. Mais je voudrais ! Le cas échéant, la décision ne sera prise que la veille. » Le problème réside dans la programmation des épreuves de natation de Paris 2024, même si la Fédération française de natation a fait bouger les choses en obtenant un décalage d’une heure entre les demi-finales du 200 m papillon et du 200 m brasse, qui devaient initialement avoir lieu. dans le bassin qui sera installé à la Paris-La Défense Arena. Toutefois, le nageur toulousain concède que « cela reste un mystère » pour lui. “Je ne veux pas vraiment y penser parce que je n’ai pas encore pris ma décision”, a-t-il ajouté. Et je préfère laisser le temps passer, il m’en reste encore beaucoup de toute façon. »
Marchand : « Je n’ai pas peur de l’échec »
Assurant travailler les deux mouvements à l’entraînement, Léon Marchand dit les apprécier autant l’un que l’autre. “La brasse est ma partie principale du 400 m 4 nages, celle où je fais la différence”, a-t-il résumé. C’est une de mes forces, comme verser. Et le papillon a toujours été une nage assez naturelle que j’aime beaucoup, même si je pense avoir beaucoup de choses à améliorer. » Alors qu’il se méfie du Hongrois Kristof Milak sur ce dernier, le Tricolore assure que le nom de ses adversaires « ne change pas (ses) sentiments ». «Mais s’il y a de meilleures chances de remporter un titre olympique au 200 m brasse, je participerai au 200 m brasse», explique-t-il avec le sourire aux lèvres. Je ne vais pas être difficile mais je préfère de loin une victoire à deux quatrièmes places. Je n’ai pas peur de l’échec mais, clairement, je préfère gagner. » Quoi qu’il en soit, l’appétit vient en mangeant et Léon Marchand compte bien avoir faim de médailles lors de Paris 2024.
