Les Nations Unies mettent en garde contre une situation « cataclysmique » en Haïti

Les Nations Unies mettent en garde contre une situation « cataclysmique » en Haïti
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Haïti est en proie à une situation « cataclysmique », avec plus de 1 500 personnes tuées au cours du premier trimestre 2024, a prévenu jeudi l’ONU. Le pays des Caraïbes connaît une recrudescence de la violence due à la violence des gangs.

Les Nations Unies ont indiqué jeudi 28 mars que la situation en Haïti est « cataclysmique », avec 1 554 tués au cours des trois premiers mois de 2024. L’Organisation déplore également que les « frontières poreuses » facilitent l’approvisionnement des gangs en armes et munitions.

« Il est choquant de constater qu’en dépit de l’horreur de la situation sur le terrain, les armes continuent d’affluer. J’appelle à une mise en œuvre plus efficace de l’embargo sur les armes », a déclaré le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, Volker Türk, en présentant un nouveau rapport.

« Des facteurs structurels et conjecturaux ont conduit Haïti à une situation cataclysmique, caractérisée par une profonde instabilité politique et des institutions extrêmement fragiles », selon ce rapport.

Haïti, qui connaissait déjà une profonde crise politique et sécuritaire, est en proie à un regain de violence depuis le début du mois, lorsque plusieurs gangs ont uni leurs forces pour attaquer des points stratégiques de Port-au-Prince, affirmant vouloir renverser le Premier ministre. . Ministre Ariel Henry.

Très contesté, ce dernier n’a pas pu regagner son pays après un voyage au Kenya au début du mois. Il a accepté de démissionner le 11 mars, et le futur conseil présidentiel haïtien, qui doit prendre les rênes du pays, s’est engagé mercredi à rétablir « l’ordre public et démocratique ».

Selon l’ONU, « la corruption, l’impunité et la mauvaise gouvernance, aggravées par des niveaux croissants de violence des gangs, ont érodé l’État de droit et amené les institutions étatiques (…) au bord de l’effondrement. effondrement.”

Le nombre de personnes tuées et blessées par la violence des gangs a considérablement augmenté en 2023 : 4 451 tués et 1 668 blessés, indique le rapport. Le nombre de victimes est en forte augmentation au cours des trois premiers mois de 2024, avec 1 554 tués et 826 blessés au 22 mars.

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Les Haïtiens « ont une puissance de feu supérieure à celle de la police »

Le Bureau note que malgré l’embargo sur les armes, « le trafic illicite d’armes et de munitions à travers des frontières poreuses a fourni une chaîne d’approvisionnement fiable aux gangs », de sorte que « ceux-ci disposent souvent d’une puissance de feu supérieure à celle de la police nationale haïtienne.

Il réitère la nécessité de déployer d’urgence une mission multinationale de soutien à la sécurité pour aider la police nationale à mettre fin à la violence et à restaurer l’État de droit.

Mais Volker Türk souligne qu’« il est essentiel que la mission intègre effectivement les droits humains dans la conduite de ses opérations ».

Selon le rapport, les gangs continuent de recourir à la violence sexuelle pour brutaliser, punir et contrôler la population. Mais les violences sexuelles sont rarement signalées et restent le plus souvent impunies.

Les gangs continuent également de recruter et de maltraiter des enfants – des garçons et des filles, dont certains ont été tués alors qu’ils tentaient de quitter les groupes.

Parallèlement à l’escalade de la violence des gangs et à l’incapacité de la police à la contrer, des « brigades de vigilance » ont continué à émerger et à faire justice elles-mêmes, indique le rapport.

Au moins 528 cas de lynchage (510 hommes et 18 femmes) ont été signalés en 2023, et 59 autres en 2024. Si certains meurtres semblaient spontanés, d’autres auraient été encouragés, soutenus ou facilités par des policiers et des membres de gangs appartenant à la coalition des gangs. connu sous le nom de G9 et ses alliés, selon le rapport.

Avec l’AFP

 
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