EDF prévoit que le réacteur nucléaire soit connecté au réseau électrique « à l’été 2024 »

L’Autorité de sûreté nucléaire doit donner son avis sur cette mise en service après consultation publique.

Publié le 28/03/2024 06:47

Temps de lecture : 2 minutes

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Un bâtiment sur le chantier de l’EPR de Flamanville (Manche), le 14 juin 2022. (SAMEER AL-DOUMY / AFP)

Est-ce que cette fois-ci est la bonne ? Avec douze ans de retard sur le calendrier initial, EDF prévoit que le réacteur nucléaire EPR de Flamanville (Manche) injectera pour la première fois de l’électricité dans le réseau national. «à l’été 2024»selon un communiqué publié mercredi 27 mars.

« L’EPR de Flamanville 3 est techniquement prêt à démarrer sa mise en service », souligne EDF dans son communiqué. En décembre, l’opérateur comptait sur une connexion «mi-2024»mais l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN), l’organisme de surveillance du nucléaire, a annoncé mardi que le chargement du combustible était reporté au mieux à la mi-avril.

« Cette nouvelle étape de la procédure permet désormais d’envisager le premier chargement de combustible nucléaire dans le réacteur d’ici quelques semaines », poursuit EDF. Les opérations de démarrage peuvent alors se poursuivre jusqu’à ce que la température et la pression de la chaudière montent, puis le réacteur augmente en puissance.

L’ASN rendra son avis de mise en service à l’issue d’une consultation publique, menée du 27 mars au 17 avril 2024. L’annonce du report du chargement du combustible avait fait craindre un nouveau retard important pour ce chantier fluvial du réacteur de Normandie, marqué par de nombreux des retards dans les coûts et les délais depuis le début de la construction il y a 17 ans.

Si le démarrage est confirmé à l’été 2024, il interviendra donc avec douze ans de retard sur le calendrier prévu, pour une facture totale désormais estimée à 13,2 milliards d’euros, selon EDF, soit quatre fois le budget initial de 3. 3 milliards d’euros.

Porté par un regain d’intérêt pour l’atome, EDF entend déployer à grande échelle des réacteurs de 3e génération (EPR) en France et en Europe “industriel”avec un objectif désormais de “deux par an”, contre une ou deux par décennie actuellement. Il s’agit d’un pari ambitieux compte tenu des dérapages répétés en matière de coûts et de délais. Le défi industriel est colossal pour le groupe, plombé par une dette abyssale (54,4 milliards d’euros) et critiqué pour les déboires de ses projets EPR, qui doit aussi répondre à la relance d’un programme nucléaire en France qui pourrait monter jusqu’à 18 EPR2. réacteurs (version améliorée de l’EPR) et mener à bien ses deux programmes anglais, Hinkley Point, qui pourrait être retardé de six ans, et Sizewell.

 
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