Dans cet archipel proche du pôle Nord, les températures sont si froides que les corps ne se décomposent pas. Les experts craignent que les cimetières conservent certains virus particulièrement mortels.
C’est l’une des régions habitées les plus septentrionales du monde, avec une population de 2 000 habitants. Situé au nord de l’Europe continentale, le Svalbard est un archipel arctique situé à peu près à mi-chemin entre la Norvège continentale et le pôle Nord. Pour empêcher la propagation de la maladie, les autorités ont dû interdire à des personnes de mourir sur l’île de Spizberg.
0°C pendant au moins deux années consécutives
L’archipel norvégien a introduit cette interdiction en 1950, lorsqu’on a découvert que les corps enterrés sous la terre gelée ne pourrissaient pas, selon un rapport de Moitié moins intéressant. Le sol, gelé, empêche la décomposition des corps ensevelis et tend même à les faire remonter à la surface. Toutefois, cela peut s’accompagner du retour de certains virus, qui peuvent alors se propager à la population.
Ce fameux sol gelé s’appelle le pergélisol : c’est le sol qui reste en dessous de 0°C pendant au moins deux années consécutives. Ici, au Svalbard, c’est le type de sol qui domine. En février, les températures moyennes tournent autour de -17°C et peuvent descendre jusqu’à -46,3°C.
Un corps toujours porteur du virus, 80 ans après
En août 1998, la Dre Kirsty Duncan, de l’Université de Windsor, a mené des recherches dans la région, accompagnée d’une équipe de scientifiques. Ils ont examiné les tissus d’une personne décédée de la grippe espagnole de 1918 et ont notamment découvert que son corps avait retenu le virus, 80 ans après sa mort. Si les autorités locales prennent autant de précautions, c’est qu’à l’époque, la pandémie avait fait environ 50 millions de morts.
Conséquence : si vous semblez aux portes de la mort, tout sera fait pour vous envoyer à Oslo, sur le continent. Si vous deviez y mourir de toute façon, vous n’y seriez certainement pas enterré. Cependant, vous pouvez demander que vos restes incinérés soient enterrés, mais cela nécessite l’approbation de l’État. Cette peur des morts explique aussi pourquoi il n’existe pas de maisons de retraite ni de services hospitaliers gériatriques sur l’île du Spitzberg.
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