L’homme qui a provoqué un incendie au Piton Maïdo entre novembre 2020 et janvier 2021 a été condamné ce mardi 26 mars 2024 à 2 000 euros d’amende par le tribunal judiciaire de Saint-Denis. C’est en voulant brûler son papier toilette que l’homme a déclenché l’incendie. 200 hectares de végétation sont partis en fumée (Photo rb/www.imazpress.com)
Tout a commencé dans la nuit du 5 au 6 novembre 2020. Un incendie a embrasé le Maïdo dans le quartier du belvédère.
Le Sdis déploie immédiatement des moyens importants pour lutter contre les flammes qui ravagent ce site situé au cœur du Parc National. L’objectif est d’éviter les catastrophes provoquées par deux catastrophes majeures en 2010 et 2011. Des milliers d’hectares ont alors brûlé.
La possibilité d’un incendie criminel a été rapidement envisagée. Une enquête est ouverte par le parquet de Saint-Denis.
Les enquêtes sont rapides. Un homme se rend à la police. Il indique que, pour des raisons écologiques, il a brûlé son papier toilette. Un incendie s’est alors aussitôt déclaré sans qu’il puisse l’éteindre.
Le dimanche 15 novembre 2020, il a été mis en examen pour destruction involontaire par incendie. Il admet. Il est libéré et placé sous contrôle judiciaire. Selon son avocat, Maître Mihidoiri Ali, l’homme « amoureux de la nature » voulait « brûler des détritus » (en fait du papier toilette) et a été « surpris par l’ampleur immédiate » de l’incendie.
L’homme a prévenu les pompiers avant de quitter son domicile « dépassé par les événements », précise son avocat. Son client s’est alors rendu à la police.
Sa bonne foi a été reconnue par le tribunal de Saint-Denis. L’homme a été condamné à une amende de 200 jours à 10 euros, soit une amende totale de 2 000 euros.
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Plus de 100 pompiers réunionnais et 80 renforts nationaux étaient engagés dans la lutte contre les flammes au plus fort de cet incendie en novembre 2020.
L’incendie a été maîtrisé le 19 novembre. Mais la phase de surveillance se poursuit pendant plusieurs jours. Le bilan est lourd pour la biodiversité.
L’incendie a couvert une superficie de près de 200 hectares, principalement des zones de planèze constituées d’une flore éricoïde arbustive indigène (branle vert, petit tamarin des hautes, fleur jaune, ambaville), fortement envahie par un fléau végétal, l’ajonc d’Europe.
L’incendie a également eu un impact important sur le rempart surplombant Mafate, donc sur l’habitat du phelsuma, dit « lézard Bourbon », et sur une trentaine d’hectares de grands tamarins.
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