Les quatre lignes de production de Récipharm étaient à l’arrêt, ce mercredi 27 mars, à Monts. Force ouvrière, seul syndicat présent sur le site, a appelé à la grève les 225 salariés de cette usine pharmaceutique. Un slogan valable pour les trois équipes qui se relaient toute la journée.
En novembre dernier, Récipharm annonçait sa volonté de trouver un repreneur. Selon FO, quatre candidats potentiels se sont manifestés. Deux ont soumis une offre. Des négociations exclusives sont en cours jusqu’au 29 mars avec le groupe marocain Laprophan, mais les salariés estiment que la direction ne communique pas suffisamment d’informations sur le projet qui pourrait être retenu.
****”**Ce débrayage correspond à un épuisement général des salariés » explique le secrétaire du CSE de Récipharm, à Monts. “Depuis plus de deux mois, les élus demandent à rencontrer des acheteurs potentiels qui se positionnent sur ce site. La direction bloque concrètement cet échange ou du moins veut créer un filtre entre nous et eux » poursuit Michel Montajol. « Nous voulons être acteur. Nous voulons être présents, pour qu’au moins notre avis soit pris en compte avant que la décision ne soit prise. Notre grande crainte aujourd’hui est que le groupe Récipharm ne donne pas la priorité aux intérêts de ses 225 salariés. »
“Nous ne sommes pas des anarchistes» souligne Serge Aumont, délégué FO et secrétaire adjoint du CSE. “nous aimerions juste avoir une vraie vision qui ne passe pas par le filtre de notre réalisateur qui selon nous retient l’essentiel de l’information ou la déforme. Ce mépris social ne peut pas durer, il faut rassurer les salariés, dont beaucoup sont à bout de souffle« .
Le directeur de Récipharm, à Monts, n’a pas souhaité répondre aux questions de France Bleu Touraine.
