sans certitudes et pressés, les Allemands cherchent toujours une équipe à trois mois de « leur » Euro

sans certitudes et pressés, les Allemands cherchent toujours une équipe à trois mois de « leur » Euro
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Ces 10 dernières journées, la sélection allemande a vécu deux petites révolutions. La plus récente, celle du changement d’équipementier avec le passage à Nike en 2027, annoncé jeudi, après plus de 70 ans de partenariat avec la marque nationale, Adidas. L’autre, celui de “nettoyage de printemps” comme le décrit Der Spiegel, avec l’annonce de la liste de Julian Nagelsmann pour les matches amicaux contre la France, samedi 23 mars, puis contre les Pays-Bas. Le sélectionneur a décidé de se passer de nombreux cadres de l’équipe nationale, pour laisser la place à six nouveaux joueurs, à trois mois de l’Euro que va organiser l’Allemagne.

« Nous ne sommes plus au premier niveau en Europe », s’était alarmé Rudi Völler, directeur sportif au sein de la Fédération allemande, après la défaite écrasante du Nationalelf (le onze national) contre le Japon en septembre dernier (1-4). En 2023, l’Allemagne a en effet vécu une année très compliquée, avec 6 défaites en 11 matches, et pas forcément contre des nations de premier plan, pour 3 victoires, dont celle contre la France en match amical (2-1) et 2 nuls. « Cela n’a pas seulement été une année difficile, mais cinq depuis la Coupe du monde en Russie », déclare Oliver Hartmann, rédacteur en chef de Kicker, un magazine de football allemand. L’équipe allemande a en effet été éliminée dès la phase de groupes des Coupes du monde en Russie et au Qatar, ainsi qu’en huitièmes de finale de l’Euro 2020.

Pour remédier à cela et espérer ne pas subir le même sort à domicile cet été, Julian Nagelsmann a été nommé entraîneur en octobre, en remplacement de Hansi Flick. Une décision jugée “trop ​​tard” par Olivier Hartmann. Le jeune technicien ne comptera que 8 matches sur le banc de l’Allemagne au début de l’Euro. « Nagelsmann n’a plus beaucoup de temps et doit trouver une équipe compétitive et un onze de départ. Il y a très peu de certitudes, comme avec le retour de Toni Kroos, qui ne sort pas de sa retraite internationale pour rester sur le banc. Il y a trois grands chantiers : trouver une défense qui tienne la route, trouver un joueur pour accompagner Kroos au milieu, et savoir qui jouer avec Florian Wirtz et Jamal Musiala en attaque.analyse Ali Farhat, journaliste spécialisé dans le football allemand pour les médias allemands DW et So Foot.

Alors que le temps presse jusqu’à l’ouverture de l’Euro, Julian Nagelsmann n’a pas fait de demi-mesure en bousculant son effectif. « Bouleversement est un mot faible », selon Der Spiegel, pour nuancer la dernière liste du jeune entraîneur, qui a mis de nombreux cadres au placard et convoqué six nouveaux visages. Mats Hummels, Niklas Süle, Julian Brandt, Leon Goretzka et Robin Gosens n’ont pas été convoqués, au profit de joueurs qui n’évoluent pas forcément dans les plus grandes équipes de Bundesliga, hormis Aleksandar Pavlovic (Bayern Munich) : Maximilian Mittelstädt, Waldemar Anton et Deniz Undav (Stuttgart), Maximilian Beier (Hoffenheim) et Jan-Niklas Beste (Heidenheim). “Il ne s’agit pas d’avoir les 20 meilleurs des clubs les plus célèbres, mais les 20 qui s’entendent le mieux”a justifié le sélectionneur.

« L’équipe nationale est sur une pente descendante, et beaucoup de cadres étaient là par leur statut et ne se remettaient pas en question. C’est une équipe qui comptait sur sa réputation. Les joueurs prenaient leur place comme acquise en sélection. Nagelsmann a pris le problème à bras-le-corps. Il teste avec des joueurs en bonne forme., résume Ali Farhat. “J.il pense qu’il fait trop de changements, tempère cependant Oliver Hartmann. Ce qui est intéressant, c’est qu’il sélectionne les joueurs qui sont actuellement les plus en forme de la Bundesliga. Mais aucun d’entre eux n’a d’expérience internationale et ils ont très peu de temps pour atteindre le niveau requis pour un championnat européen. Je suis sûr que Deschamps n’accepterait aucun des six.

Malheureusement pour Julian Nagelsmann, la phase de tests ne se déroulera pas tout à fait comme prévu lors de cette trêve internationale, puisque Jan-Niklas Beste et Aleksandar Pavlovic, forfaits, ne pourront finalement pas honorer leur première sélection, et lui aussi devra déménager. Suivent Leroy Sané, suspendu, et Serge Gnabry, de retour de blessure. Peu de signaux sont donc au vert, ce qui n’apporte pas beaucoup d’optimisme en Allemagne, qui se retrouvera dans la poule de l’Ecosse, de la Hongrie et de la Suisse à l’Euro. “Le président de la fédération déclare publiquement qu’il souhaite que son équipe atteigne les demi-finales. Mais Nagelsmann a répondu qu’il était possible de réussir un tournoi même si l’on perdait en quarts, à condition d’avoir montré de bonnes choses lors des premiers matches. explique Ali Farhat.

Du côté des supporters, le scénario est le même. Sont-ils optimistes pour leur équipe à quelques mois de « leur » Euro ? “Certainement pas, répond en riant Oliver Hartmann. Un quart de finale, ce serait déjà très bien.» Ironiquement sur le niveau de leur sélection nationale, les supporters allemands ont même élu Emre Can joueur de l’année 2023, pour montrer qu’aucun joueur n’avait été bon, alors que ce dernier, milieu défensif, n’a participé qu’à six matches, dont 4 défaites. du Nationalelf l’année dernière. Loin d’être les favoris de leur Euro, les Allemands ne peuvent que rêver d’un destin similaire à celui de la Côte d’Ivoire, vainqueur de la Coupe d’Afrique des nations, chez elle, en défiant les pronostics.

 
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