Le Mali est confronté à l’une des crises électriques les plus graves de son histoire, avec des coupures d’électricité durant plusieurs heures par jour. Alors que la situation suscite des plaintes de la population et affecte l’activité économique, les sociétés minières n’ont signalé aucune interruption de leurs activités.
Les sociétés minières opérant au Mali échappent à la crise électrique actuelle car elles ne dépendent pas du réseau électrique national. Selon les informations recueillies par l’Agence Ecofin, les mines d’or disposent en effet de centrales électriques autonomes installées sur les sites.
“Notre exploitation de Yanfolila n’est pas affectée par les récentes coupures d’électricité au Mali, car nous sommes entièrement approvisionnés par notre centrale électrique sur place”, a déclaré à notre rédaction un porte-parole de la société britannique Hummingbird Resources, qui exploite une mine. dans le sud du pays.
Importance des énergies renouvelables dans le mix énergétique
Historiquement, les mines d’or du Mali sont principalement alimentées par des centrales thermiques fonctionnant au diesel. Cependant, ces dernières années, les sociétés minières opérant au Mali, comme dans d’autres pays africains, ont intégré un peu plus les énergies renouvelables dans leur mix énergétique. C’est le cas du deuxième producteur mondial d’or, Barrick Gold, qui exploite Loulo-Gounkoto, la plus grande mine d’or du pays. La société minière canadienne dispose d’une centrale solaire de 60 mégawatts qui peut représenter jusqu’à 85 % du mix énergétique de la mine.
Barrick n’est pas la seule entreprise à exploiter le potentiel du Mali en matière de production d’énergie solaire. Début 2021, une autre entreprise canadienne, B2Gold, a mis en service une nouvelle centrale solaire de 30 mégawatts-crête à la mine d’or de Fekola, la deuxième plus grande du pays. D’ici 2022, l’installation a permis de réduire d’environ 38 000 tonnes les émissions de gaz à effet de serre de la mine.
Pour rappel, le Mali est le troisième producteur africain d’or, derrière le Ghana et l’Afrique du Sud. Outre les sociétés déjà citées, l’australien Resolute Mining et le canadien Allied Gold contribuent également à une production industrielle d’or estimée à 68 tonnes en 2023.
Emiliano Tossou
Agenceecofin.com
Mots clés: Yanfolila
