Frank Darcel, co-fondateur du groupe Marquis de Sade, est décédé

Frank Darcel, co-fondateur du groupe Marquis de Sade, est décédé
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Frank Darcel, lors d’un concert à Rennes, le 16 septembre 2017. THOMAS BRÉGARDIS / PHOTOPQR / « OUEST-FRANCE » / MAXPPP

Quatre ans après le suicide, le 12 septembre 2019, de Philippe Pascal, ancien chanteur du Marquis de Sade, c’est Frank Darcel, son guitariste complice et co-fondateur de ce groupe post-punk français culte, qui disparaît, faisant un peu plus d’orphelins les admirateurs de ceux que le magazine Actuel qualifié de « les jeunes modernes » à l’aube des années 1980.

Musicien, directeur artistique, producteur, romancier, homme politique, cette figure de la prolifique scène rock rennaise, au sein d’autres groupes, comme Octobre, Senso ou Marquis, mais aussi en tant que collaborateur d’Etienne Daho, est décédée vendredi 15 mars, à l’âge de 65 ans, à Ribadeo, en Galice, au nord-ouest de l’Espagne. Son corps a été retrouvé sur une plage, mais les circonstances de sa mort ne sont pas encore connues.

Parmi les premières réactions à la mort de Frank Darcel, celle d’Etienne Daho, sur son compte Instagram : Mon cher Frank, mon ami, toi sans qui… Des milliers de souvenirs affluent et les mots ne peuvent exprimer le vide. Merci d’être dans ma vie et de la changer pour toujours. »

L’effervescence punk-rock

Fils de médecin, né le 26 septembre 1958, à Loudéac (Côtes-d’Armor), Frank Darcel a choisi la voie paternelle avant d’abandonner ses études pour se consacrer à la guitare, inspiré par l’effervescence punk qui secouait les grands voisins bretons. . « Grâce à la ligne de ferry Saint-Malo – Portsmouth, plusieurs d’entre nous ont passé des week-ends à Londres pour rapporter les disques les plus excitants du moment »s’est souvenu de Frank Darcel dans Le mondeen 2021. Il façonne également son style en traversant l’Atlantique, à l’affût d’une nouvelle vague new-yorkaise (Télévision, Richard Hell, The Feelies).

Lire la critique | Article réservé à nos abonnés Frank Darcel, un marquis post-sadien

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Quelques mois après la formation du marquis de Sade, en 1977, un premier chanteur est évincé au profit de Philippe Pascal. Cette brune émaciée est passionnée par les arts et la poésie tout en étant fascinée par le blues, le jazz, le Velvet Underground et le krautrock allemand, à l’opposé d’une esthétique post-hippie dominante.

Alors que la majeure partie de la scène française est encore imprégnée de l’esprit seventies, le premier album des Bretons, Torsion de Dantzig (1979), fait écho à une désillusion anguleuse, hantée par les fantômes de la vieille Europe et dynamisée par une nouvelle vague avide de table rase.

Désir de musique pop et club

Dès la conception du deuxième album, des tensions minent le groupe. Sauvé dans la douleur, Rue Siam (1981) se terminera par une séparation. Philippe Pascal part fonder le groupe Marc Seberg (1981-1992). Frank Darcel et le reste de Marquis de Sade assouvirent leur envie de musique pop et club en prêtant main forte à un débutant nommé Etienne Daho.

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