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Ce samedi après-midi, plus d’une centaine de personnes ont manifesté devant le refuge Toulouse SPA. En plus de protester contre le départ de six bénévoles, des salariés et amis de l’association ont tenu à dénoncer des actes de maltraitance envers les animaux.
« Nous sommes là pour dénoncer les maltraitances subies par certains animaux dans les locaux de la SPA de Toulouse. Ce qui se passe entre ces murs est véritablement scandaleux. Et les quelques bénévoles qui voulaient en parler se retrouvent désormais exclus de toute fonction”, explique un manifestant. Autour d’elle, au moins 100 personnes se sont rassemblées ce samedi, en début d’après-midi, devant le refuge animalier, impasse Marie Laurencin.
Selon plusieurs bénévoles et certains salariés, des chiens auraient été victimes de violences graves de la part d’un employé de la SPA. « Il frappe régulièrement les animaux. Nous avons des vidéos qui le prouvent », confie une femme présente à ce rassemblement. Ces images n’ont toutefois pas été révélées à Dépêche du Midi.
« Aucune plainte mais une trentaine de signalements »
La situation dure depuis « une dizaine d’années » selon les manifestants. Mais la situation s’est soudainement aggravée en septembre, lorsque le refuge SPA a été mis en quarantaine pour empêcher la propagation de la maladie de Carré, un virus mortel. « Cinq chiens sont morts. L’ensemble de l’activité a été fermé. Nous n’avions plus le droit de venir et pourtant le président et le vice-président continuaient d’accueillir les boules de poils ramenées de la fourrière. Cette pratique, qui pose problème, mettait en danger tous les résidents de la SPA», assure un bénévole, convaincu que la manœuvre aurait servi à «empocher de l’argent».
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« Il y aurait eu des dysfonctionnements, notamment autour de l’euthanasie. Normalement, cette pratique est réalisée par des vétérinaires agréés. Cela ne semble pas toujours être le cas. Il faut rester prudent puisqu’aucune plainte n’a été déposée mais une trentaine de signalements ont été effectués au parquet général de Toulouse. Les vérifications sont en cours», précise Céline Gardel, la présidente de 4Pattounes, une association de sauvetage animalier.
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De son côté, la direction nie catégoriquement toutes ces accusations. « Nous avons fait le nécessaire pour améliorer les conditions d’hébergement ces dernières semaines. Si un employé a été violent, nous n’en sommes pas encore informés. Concernant l’euthanasie, elle n’est réalisée que par quatre spécialistes qui ont répondu à un appel d’offres. Notre association n’a pas pour vocation de faire des affaires. Nous ne survivons que grâce aux dons et à l’adoption», rappelle Anne-Marie Aubert, la vice-présidente bénévole de la SPA. « Nous nous prononcerons le moment venu. Pour le moment, tout ce qui est dit est faux. »
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