l’essentiel
De plus en plus de personnes semblent souffrir de « pornographie immobilière », un syndrome mis en avant par le journal Le Figaro et qui décrit un type de personne accro aux annonces immobilières. Même si le terme peut faire sourire, ces nouveaux profils d’acheteurs finissent par se faire connaître des agences immobilières.
« Accro aux annonces immobilières », voilà ce qui pourrait se cacher derrière le concept de « Real Estate Porn ». C’est dans les pages de nos confrères du Figaro que l’on a appris ce dimanche 28 janvier l’existence de cette forme d’addiction peu connue mais peut-être moins rare qu’on ne le pense.
L’addict se caractérise avant tout par une attirance particulière pour la visite de tout type de bien immobilier. Parmi les témoignages recueillis par le journal, on constate que beaucoup « sont tombés dedans » presque par hasard. La personne consulte n’importe quel bien, même lorsque cela dépasse ses moyens. L’un d’eux confie que « le fait de fantasmer sur des choses inaccessibles et de ne plus savoir ce que je veux vraiment me provoque un mélange de honte et de tristesse ».
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Parmi les profils que l’on peut rencontrer, on retrouve par exemple le mythomane. Il visite les belles marchandises pour se donner l’illusion qu’il peut les acheter. Parfois, certains accompagnaient les visites, comme pour renvoyer une certaine image de leurs relations. D’autres en revanche visitent et scrutent les annonces pour se projeter à l’intérieur de la propriété, comme pour imaginer la vie qu’elle aurait s’ils y vivaient, pour se faire rêver en somme. Quand d’autres aiment encore simplement imaginer quelle décoration pourrait convenir à tel ou tel type d’habitation.
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Les réseaux sociaux : un amplificateur d’addiction
Comme les lèche-vitrines, les adeptes de cette pratique scrutent les annonces immobilières comme un passant ferait du lèche-vitrines devant les magasins de vêtements. Et le journal souligne le rôle de la télévision et des médias dans ce processus.
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Le spectacle de Stéphane Plaza en est un exemple parmi d’autres. Sur Netflix, la série télé-réalité The Agency connaît également un grand succès. Aujourd’hui, la plupart des publicités sont sur notre smartphone et sa surutilisation accentue l’addiction.
On apprend par exemple que 93 % des appels sont déclenchés par des photos. Un phénomène compréhensible quand on découvre que vous organisez des shootings dans des appartements comme on organiserait un shooting pour une star de cinéma. Car l’objectif est de vendre du rêve.
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Un effet de cercle vicieux expliqué par le directeur général d’Immoweb, Claude Olivier Bonnet : « Faire défiler les publicités procure un plaisir comparable à celui de regarder des vidéos de petits chats mignons. Or, la loi des algorithmes fait que plus vous êtes proactif, plus vous êtes sollicité.