Si quelqu’un d’autre m’avait dit vouloir améliorer sa capacité à ralentir sa narration et lui donner de l’ampleur, je lui aurais orienté les livres d’Ibrahima Hane.
Les deux romanciers que nous venons de perdre sont on ne peut plus différents sur le plan formel, mais à leur manière, ils étaient deux maîtres du rythme et du temps romanesque. Abasse Ndione, que j’avais davantage lu par la force des choses, croyait au personnage, aux dialogues et à la scène. Ibrahima Hane croyait au langage, à la description et au détail. Ils manqueront beaucoup à la littérature sénégalaise. Dans leur style, je ne vois pas encore d’héritiers. Peut-être qu’ils n’en ont pas besoin. Je les salue.
Toutes mes condoléances à leurs familles. Toutes mes condoléances à leurs lecteurs »
El Hadji Gorgui Wade Ndoye – ContinentPremier.Com