De Concarneau à l’Alaska en tricycle, le rêve de Jeff Bloyet – .

De Concarneau à l’Alaska en tricycle, le rêve de Jeff Bloyet – .
De Concarneau à l’Alaska en tricycle, le rêve de Jeff Bloyet – .

Nul besoin d’un van ou d’un combi Volkswagen pour adopter la vie de van, c’est-à-dire vivre dans un véhicule aménagé. Jeff Bloyet, 38 ans originaire du Morbihan, a opté pour la tente de toit, qui s’adapte à tout véhicule. N’importe lequel d’entre eux ? C’est ce qu’il espère démontrer en préparant son voyage en Alaska : 8 000 km qu’il parcourra… En tricycle !

Le départ est prévu de Concarneau en novembre 2024, et oui, la tente de toit sera installée sur le vélo. C’est Adrien Eynaud, fondateur de la French Roof Top Tent (RTT), qui est chargé de créer le prototype. Dans le but de faire une tente compacte, comme son entreprise le propose déjà, mais aussi plus légère, idéalement autour de 25 kg. Le tricycle de Jeff n’est en effet pas équipé d’une assistance électrique.

“On ne peut plus rien faire avec le climat”

Pour lui, la tente de toit est « la porte d’entrée de la vie en van » : « Un RTT coûte entre 1 500 et 4 000 € selon les modèles et il n’est pas nécessaire de changer de véhicule. C’est bien plus raisonnable que d’acheter un van ou une camionnette à 60 000 ou 80 000 € », précise-t-il. La tente de toit permet également aux voyageurs de conserver un certain niveau de confort. Surélevée, la tente n’est donc pas en contact avec le sol, elle se monte rapidement et les matelas sont intégrés.

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C’est la société française La RTT qui s’est chargée de concevoir une tente de toit adaptable au tricycle de Jeff Bloyet, pour son voyage en Alaska. (Jeff Bloyet)

Ce n’est pas le premier voyage de Jeff. « J’ai déjà fait le tour de l’Europe en Dacia Sandero, équipée d’une tente de toit. C’était une belle expérience, mais je suis revenu avec un pincement au ventre : j’avais brûlé 20 000 km de carburant. En ces temps de catastrophes climatiques, de perturbations et d’incendies… La planète en a assez », s’interroge-t-il. Cette fois, il veut réduire au maximum son empreinte carbone : « On ne peut plus rien faire avec le climat. Je veux montrer qu’il y a d’autres manières de faire les choses ».

Un départ symbolique de Concarneau

De même, l’aventurier veut être autonome sur le plan énergétique : son ordinateur portable et ses caméras seront rechargés à l’aide d’une dynamo fixée au vélo. Il sera également équipé d’une batterie améliorée, en cours de conception par la société ligérienne Orium. “Il faut penser que dès qu’on dépasse le cercle polaire arctique, il ne fait jour que de 10h à 14h, donc les panneaux solaires ne seraient pas pertinents”, explique Jeff Bloyet.

Son départ de Concarneau est un hommage à son début de carrière. Il y a exactement vingt ans, c’est dans la Ville Bleue qu’il décroche son premier emploi de pompier. « Je suis en reconversion professionnelle vers le monde de l’aventure, du « outdoor ». C’est symbolique pour moi de quitter Concarneau ». Lorsque le départ aura sonné, Jeff y prendra un voilier pour rejoindre la Nouvelle-Écosse et y donnera les premiers coups de pédale. Mais c’est le moment de préparer le matériel et le passager : « 8 000 km sur douze mois, en position semi-allongée, il faut les faire ! Sur la moitié du parcours, il fera entre -15 et -45°C, cela peut être dangereux. Une année de préparation n’est pas de trop.

Pratique

Pour suivre les préparatifs de Jeff sur Instagram : jeffbloyet

 
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