et le quatrième jour le col du Galibier apparaît – .

et le quatrième jour le col du Galibier apparaît – .
et le quatrième jour le col du Galibier apparaît – .

De l’originalité dans une formule classique. C’est à cela que souscrivent les promoteurs du Tour de France, plus que jamais soucieux de ne pas laisser la routine s’installer dans le peloton. Le départ d’Italie imposait cette année un parcours forcément inhabituel, alors autant en profiter pour enfoncer le clou : ainsi arrive cette quatrième étape qui, pour son entrée en France ce mardi 2 juillet, descend directement en haute montagne, et par l’un de ses écrins les plus prestigieux, le Galibier.

On ne présente plus le monstre sur le dos duquel toutes les générations de coureurs ont grimpé. Depuis 1911 et l’épopée d’Émile Georget pour découvrir ces sommets, le col des Alpes est sur la route des 64et La dernière fois que le Tour avait mis le Galibier au menu et avec cette configuration – une montée par le Lautaret qui n’est pas la plus difficile et une descente de 20 kilomètres avant l’arrivée à Valloire – c’était en 2019. Pour un joli numéro du Colombien Nairo Quintana qui basculait avec deux minutes d’avance au sommet avant de remporter l’étape devant le Français Romain Bardet, qui prenait le maillot à pois. Mais le spectacle s’est ensuite joué en fin de Tour, au 18et jour de course.

L’altitude domestiquée

Cette année, l’ascension à 2 642 mètres d’altitude est proposée quasiment dès le départ. Jamais le Tour n’a grimpé aussi haut et aussi vite. Toutes les équipes en ont évidemment tenu compte. « Les préparations prennent de plus en plus en compte les stages en altitude »explique Julien Pinot, le frère de Thibaut, responsable du service formation de l’équipe Groupama-FDJ. « Et l’idéal est de rapprocher le séjour en altitude de la course. Sept de nos coureurs ont ainsi réalisé un stage d’entraînement à l’hypoxie (diminution de la concentration d’oxygène dans le sang, NDLR) en mai dernier, et pour trois d’entre eux nous avons fait un rappel en haute altitude après le Critérium du Dauphiné, c’est-à-dire mi-juin.

Il ne reste guère d’avantage concurrentiel sur ce point tant les différentes équipes s’alignent sur ces méthodes. L’équipe Decathlon AG2R La Mondiale a emmené son leader Félix Gall à Isola 2000 entre la fin du Tour de Suisse le 16 juin et le départ du Tour de France. « Cela aide surtout pour le dernier tronçon du Galibier, celui qui monte le plus, entre 2 000 et 2 600 mètresexplique Jean-Baptiste Quiclet, responsable de la performance de l’équipe. Mais l’altitude ne me semble pas être un problème majeur. C’est plus l’enchaînement de ces premières étapes très difficiles, les coureurs ayant laissé beaucoup d’énergie sur les deux premières, et cette arrivée rapide en haute montagne qui est compliquée, notamment aussi au niveau mental.

Le juge de paix de la première semaine

Le Galibier comme premier juge de paix ? Le Slovène Primoz Roglic peut le voir venir avec circonspection, lui qui a déjà lâché 21 secondes ce premier week-end sur ses rivaux. Remco Evenepoel pourra mesurer s’il peut rester au contact dans les longues ascensions vers les sommets avec Tadej Pogacar et Jonas Vingegaard. Les deux derniers vainqueurs du Tour évoquaient d’ailleurs, avant le départ, cette quatrième journée comme un moment de vérité de cette première semaine. Surtout pour le Danois, qui pourra vraiment y confirmer, sur le terrain de l’effort au long cours (23 km de montée) qu’il affectionne traditionnellement, le retour de sa grande forme.

« Ce qui est aussi très inhabituel cette année, c’est que la suite montagne arrive assez tard, dans le Massif Central le 10 juillet mais surtout dans les Pyrénées le 14 juilletnote Julien Pinot. Cela pourrait permettre à ceux qui sont en dessous d’eux sur le Galibier de prendre de l’élan. En revanche, ceux qui sont très forts mardi pourraient peut-être prendre un coup ensuite. Le Tour offre la possibilité de voir des dynamiques se croiser, ce qui devrait aussi procurer du suspense.

Tout ne s’écrira donc pas sur le Galibier, même si l’épisode s’annonce riche en enseignements. Il permettra aussi de voir si quelques aventuriers sauront saisir leur chance, à l’image de Romain Bardet et Kévin Vauquelin, victorieux des deux premières étapes. Cette année, les Bleus semblent vouloir courir sans complexes, et surtout sans le souci d’un classement général qui freine trop souvent – ​​et en vain – leur envie de s’envoler. Tout oser pour ne rien regretter plutôt que de courir comme un boutiquier ? Peut-être la meilleure chose qui puisse arriver aux Français, et cela ferait évidemment très belle figure sur le Galibier.

 
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