Après le décollage, les deux étages de la fusée – le booster appelé Super Heavy et le Starship – doivent se séparer.Image : www.imago-images.de
La société d’Elon Musk tentera une nouvelle fois de capturer le premier étage de sa fusée en vol lors d’une septième journée d’essais ce mercredi.
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La société américaine SpaceX va tenter une nouvelle fois mercredi de rattraper le premier étage de sa mégafusée Starship, la plus grande et la plus puissante jamais construite. Une prouesse technique qu’elle n’a réussi qu’une seule fois.
L’entreprise de l’homme le plus riche du monde, Elon Musk, a réussi à réaliser cette impressionnante manœuvre en octobre dernier, sous le regard médusé de nombreux internautes et spectateurs rassemblés là-bas.
Mais un mois plus tard, elle n’a pas réussi à reproduire ce succès devant le président élu Donald Trump, qui a fait le déplacement.
Manœuvre sans précédent
Haut de 123 mètres, soit la taille d’un bâtiment d’environ 40 étages, Starship doit décoller pour ce septième vol d’essai à partir de 16h00 heure locale (23h00 en Suisse) depuis une base spatiale de l’entreprise située au Texas. Une autre fenêtre de lancement est prévue jeudi à la même heure, selon le régulateur américain de l’aviation.
Après le décollage, les deux étages de la fusée – le propulseur baptisé Super Heavy et le vaisseau spatial Starship donnant le nom à l’ensemble – doivent se séparer et le propulseur doit entamer sa descente pour regagner sa rampe de lancement.
Au lieu d’atterrir ensuite verticalement comme le font les propulseurs des autres fusées, il faut ensuite l’immobiliser par des bras mécaniques installés sur la tour de lancement. Une manœuvre sans précédent dans l’histoire du développement spatial.
Impact environnemental
Il s’agira du septième vol d’essai de Starship, le premier ayant abouti à des explosions – intentionnelles ou non – de l’appareil. A chaque nouveau vol, la compagnie fait évoluer sa fusée.
Depuis le dernier test, des « améliorations majeures » ont été apportées, notamment au niveau du système de propulsion et du bouclier thermique, a indiqué SpaceX sur son site. Mercredi, il tentera également un premier déploiement de chargement dans l’espace pendant le vol.
L’entreprise développe ses fusées à toute vitesse, en s’appuyant sur de multiples lancements de prototypes afin de corriger rapidement les problèmes rencontrés en situations de vol réelles. Si ce mantra a fait son succès, SpaceX dominant désormais le marché des lancements en orbite, il n’est pas exempt de critiques.
Des associations ont ainsi porté plainte contre les autorités américaines, leur reprochant d’avoir mal évalué l’impact environnemental, alors même que la base spatiale texane est située à proximité de zones protégées.
La carte blanche de Trump
La fusée Starship est conçue pour être à terme entièrement réutilisable, une fonctionnalité qui réduirait considérablement les coûts et les ressources nécessaires.
Mais cette spécificité permet également d’augmenter la cadence des lancements, qui engendrent notamment d’importantes nuisances sonores.
À son retour au pouvoir, Donald Trump devrait lever un certain nombre de réglementations environnementales, ce qui inquiète les habitants vivant à proximité de la base, qui craignent que carte blanche ne soit donnée au riche Elon Musk.
L’entrepreneur, également patron de Tesla et propriétaire du réseau social auprès du gouvernement.
Au contraire, il compte profiter de sa proximité avec le futur président pour mener à bien son projet de « coloniser Mars » grâce à Starship. Durant sa campagne, Donald Trump avait promis d’aller sur “Mars avant la fin de (son) mandat”.
Avant de s’envoler vers la Planète rouge, cette mégafusée devrait dans un premier temps permettre à la NASA de renvoyer ses astronautes à la surface de la Lune. (jzs/ats)
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