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Des chercheurs européens ont extrait de la glace vieille de plus d’un million d’années

Des scientifiques, dont des Français, ont creusé dans les profondeurs de la calotte glaciaire pour retrouver cette glace contenant des informations cruciales pour comprendre l’histoire climatique de notre planète. Ils ont ainsi repoussé le précédent record de 400 000 ans.

Publié le 11/01/2025 14:52

Temps de lecture : 2min

L’Antarctique est le continent le plus méridional de la Terre (photo d’illustration). (YINWEI LIU / MOMENT RF)

Plus on fore profondément, plus on remonte dans le temps, explique l’un des scientifiques de l’équipe de recherche européenne qui a participé à un record : l’extraction de glace vieille de 1,2 million d’années. « Avec un carottier, on perce la glace en partant de la surface et en allant de plus en plus profondément jusqu’à atteindre la base rocheuse sous-glaciaire qui se situe à l’endroit que nous avons choisi, à un peu près, à 2 800 mètres de profondeur »explains glaciologist Frédéric Parrenin.

Pour atteindre de telles profondeurs, il a fallu plus de 200 jours de forages. « Ce noyau est ensuite remonté à la surfacecontinues Frédéric Parrenin, puis découpé et analysé. Les scientifiques sont restés mobilisés pendant quatre étés à proximité de la base de recherche Concordia. « C’est quand même un contexte un peu extrême en termes de conditions puisque nous sommes presque au sommet de la calotte glaciaire de l’Antarctique.dit le scientifique. Cocordia est située à plus de 3 200 mètres d’altitude.

« Nous y allons pendant la saison estivale car les températures sont un peu plus douces mais elles dépassent rarement les -30 degrés. »

Frédéric Parrenin, paleoclimatologist

sur franceinfo

Des efforts qui ont porté leurs fruits puisque la glace qu’ils ont pu extraire est vieille d’au moins 1,2 million d’années. Le précédent record remonte à « seulement » 800 000 ans.

Pour le paléoclimatologue de l’Institut des Géosciences de Grenoble, ces échantillons sont comme un thermomètre de cette période de climat turbulent. « Il existe d’autres enregistrements paléoclimatiques, notamment des sédiments marins, mais ce que fournissent les carottes de glace, c’est qu’elles ont piégé de petites bulles d’air qui sont des échantillons de l’atmosphère passée. Il suffit d’analyser ces bulles d’air pour reconstituer la composition de l’atmosphère passée, par exemple les taux de CO2. L’une des hypothèses est que le CO2 jouait déjà à cette époque un rôle dans le climat. explains Frédéric Parrenin.

Ces carottes de glace millénaires vont désormais quitter l’Antarctique en direction des laboratoires européens. Ils pourront ainsi nous en apprendre davantage sur le climat actuel.

>> Écouter : Ma vie en Antarctique, un podcast en six épisodes.

 
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