Un maître et son chien forment un véritable couple. On se comprend, on a une vraie complicité. Jean-Laurent Journoux a laissé des indices dans la forêt pour que Lundi les recherche devant les élèves. Ce jour-là, l’Association Centre-Val de Loire pour la Recherche du Grand Gibier Blessé (ARGGB) a réalisé une présentation grandeur nature au cœur de la forêt de Sologne pour les étudiants du CFA de Bellegarde (Loiret), dans la classe certificative de spécialisation technicien de chasse. Au programme : le passionnant travail de recherche du gibier blessé.
Pourquoi une telle recherche ? La présidente Marie-Line Reynier, « conductrice » (qui conduit son chien et fouille), a détaillé les multiples raisons. Comme éviter de donner un spectacle macabre aux autres utilisateurs de la nature, éviter le gaspillage de venaison et de trophées, réduire la souffrance du gibier. S’assurer que le gibier a été touché ou non est une obligation morale pour le responsable du chasseur. Chaque chasseur doit donc systématiquement vérifier son tir !
« Faites preuve de persévérance, vous éprouverez une grande joie »
Les animaux les plus recherchés sont le sanglier, le chevreuil est l’espèce la plus négligée, le cerf la plus contrôlée. « Faites preuve de patience, de persévérance, vous éprouverez une grande joie dans la recherche du sang »assure Marie-Line Reynier. Toutes les races de chasse peuvent être entraînées à la recherche, mais 60 % sont des teckels.
Si vous avez blessé un gibier, vous pouvez demander l’arrivée d’un chauffeur (démarche gratuite). Vous devez indiquer du mieux possible le lieu du tir et ne pas détruire les indices (sang, cheveux, os). Le maître travaille avec sa tête et ses yeux, son chien travaille avec son nez et sa voix (poursuite), qui est tenue en laisse : c’est l’outil de transmission avec le maître qui permet de garder le chien sous contrôle, avec perturbation minimale des zones traversées.
Déroulement de la recherche : se rendre sur les lieux du tournage avec un accompagnateur, le briefer, puis enquêter pour obtenir le maximum d’informations. Au cours du travail, il s’agit d’identifier des indices pour juger de la blessure et prendre la décision de continuer ou d’arrêter : arrivée au but, animal mort, animal vivant. Il y a près de 50 % d’animaux. Mission accomplie, lundi a bien fonctionné !
à savoir
> Le chauffeur doit avoir l’agrément qui lui permet d’être inscrit sur les listes officielles des fédérations. Il doit avoir suivi une formation, posséder un permis de chasse, conduire un chien ayant passé un test artificiel (24 ou 48 heures), appartenir à l’une des deux associations de recherche : ARGGB ou UNUCR. La liste des chauffeurs agréés est disponible auprès de la Fédération Départementale des Chasseurs du Loir-et-Cher.
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